vendredi 30 octobre 2009

Les gens sont méchants ( I )


Le joueur de flûte Nicolas Sarkozy, dans son numéro de jeudi dernier, m’a fait penser une fois encore au joueur de flûte de Hamelin, héros d’une des plus célèbres légendes germaniques. On sait que ce « preneur de rats », après avoir débarrassé la ville des hordes de rongeurs qui l’envahissaient, s’estimant mal payé par des bourgeois radins, entreprit de se venger en entraînant la jeunesse de la ville, sous le charme de son instrument, jusqu’au fleuve, où elle se noya. Comme avant elle, les rats. Sarko sait jouer de la flûte comme personne. Sa musique démagogique, entraînant la foule des électeurs, l’a hissé sur le trône. Au bord du fleuve pourtant, où nombreux sont ceux qui déjà se débattent pour échapper à la noyade, le charme a cessé d’opérer. Le flûtiste balade encore son monde le temps d’une émission tout à sa main ; mais dès le générique de fin, on se demande : à quoi bon ce numéro de bateleur, qu’avait-il donc de nouveau à nous dire ? Réponse : rien. Ou plutôt si, une chose concrète, un nouveau cadeau aux patrons, la suppression de la taxe professionnelle. Une décision qui plonge les collectivités locales dans des abîmes de perplexité : avec quoi compenser cette perte sèche pour leurs finances ? Allons, les contribuables, un peu d’imagination !

Faux procès Est-ce la faute de nos trop gentils confrères si rien ne vient perturber le déroulé des communications présidentielles ? Pas de faux procès : ils n’ont guère d’autre solution que de servir de faire-valoir. La mise en scène imposée, dans sa solennité kitch, ne laisse guère d’échappatoire, hors celle de refuser – ce qui serait assez mal vu. Mais, fait-on remarquer, c’est l’Élysée qui a choisi les interlocuteurs du Président, ce sont là des mœurs de république bananière ! Certes ! Mais où a-t-on vu que Sarkozy innove ? C’est ainsi, ne vous déplaise, depuis que la télévision existe. En gros, depuis Charles de Gaulle et son compère Michel Droit (« le fier Sicourbe », comme l’appelait Le Canard, aussi pugnace interviewer qu’adroit chasseur de gros gibier. Paix à ses cendres). C’est toujours au Château qu’on a choisi le jour, l’heure, les modalités des adresses du Prince à ses sujets ; et les noms des chambellans qui auraient l’honneur de lui tenir le crachoir. Ne le répétez pas : il est même un chef de l’État qui a poussé l’audace jusqu’à se faire interroger par deux journalistes du beau sexe qui étaient à la ville les épouses de deux de ses ministres. Non ? Si ! Tonton, pourquoi tu tousses plus ?

Vaches sacrées L’une des deux est en ce moment dans le collimateur des médias – enfin, ceux qui ne pratiquent pas le politiquement correct, nous sommes tout de même encore quelques-uns. Par ricochet, la cible principale étant son fringant époux. La reine Christine, comme on l’appelait du temps de sa splendeur, est toujours femme de ministre, le même. Sauf que celui-ci a changé d’attributions ; comme de camp politique : in extremis, quand s’est dessinée l’issue du duel présidentiel. Ainsi des mouches qui changent d’âne : l’important est qu’on puisse continuer à sucer. Ménélas-Kouchner (l’époux de la reine, poux de la reine) fait l’objet d’une charge virulente, menée simultanément par deux confrères de Bakchich (Stéphane Beau et Xavier Monnier) et par l’écrivain sniper indépendant bien connu, Pierre Péan. C’est surtout le bouquin de ce dernier, porté par l’hebdomadaire Marianne – qui en a publié les bonnes feuilles –, qui fait du potin dans le landerneau politico-humanitaro-médiatique. Réputation de son auteur oblige, même s’il écrit parfois à la truelle [1]. Pour l’essentiel, et en attendant des développements qui ne manqueront pas de venir (quand on tire sur une bonne ficelle, il arrive qu’on dévide toute la pelote), on apprend avec force précisions et détails ce dont on était convaincu depuis lurette sans en avoir vraiment la preuve : Kouchner est nettement plus intéressé par le pognon que par le sort des peuples déshérités (et n’hésite pas à monnayer ses talents auprès des pires dictateurs de la Françafrique) ; Christine Ockrent, sa femme, est moins journaliste que femme d’affaires (on dit d’elle : « femme de ménages », eu égard aux nombreuses prestations privées richement rémunérées qui s’ajoutent à des émoluments officiels pourtant fort grassouillets) ; et ils forment ensemble – surnom : « les Thénardier » – « une PME à l’ombre de la République » selon Bakchich, qui commente : « Rarement, le mélange des genres a atteint de tels sommets ! » Sale temps pour les vaches sacrées !

L’argument qui tue Je n’entre pas dans les détails, qui sont depuis plus de quinze jours sur la place publique ; si vous venez tout juste de débarquer du Vendée Globe, je vous conseille de vous reporter aux sites de Marianne et de Bakchich, en pointe sur le sujet. Je ne m’attarderai pas non plus sur l’aspect politique de l’affaire, et notamment sur les appréciations divergentes que portent Péan et Kouchner sur le génocide rwandais : j’ai envie sur ce point de les renvoyer dos-à-dos (je crois à la complicité française par connivence avec le Hutu-Power et, sans adhérer à la thèse du « double génocide », je ne crois pas que Kagamé soit une blanche colombe innocente…).
Je voudrais juste souligner à quel point me dégoûte le style de défense que s’est choisi M. K. en symbiose avec ses alliés. On attendait en effet que le ministre étranger aux Affaires (sauf aux siennes) réponde des faits précis qui lui sont reprochés : ses liens avec Bongo, avec Sassou, d’autres encore ; les amis encombrants qui gravitent dans son orbite ; les activités de sa femme à la tête de l’audiovisuel français à destination de l’étranger et l’épuration qu’elle y mène, dont sont étrangement victimes des journalistes critiques du ministre son mari… Il y avait, somme toute, bien des choses à dire pour tenter de redorer un blason désormais terni (il n’est pour le moment pas question d’autre chose, la justice n’a pas maille à l’affaire), une réputation de preux chevalier qui tourne au tire-laine après que déjà l’homme de gauche ait revêtu la casaque du néo-con. Bref, plaider le dossier. Il le fait à peine. Au lieu de quoi, et avec toute l’orchestration des habitués de l’argument qui tue (les Val, BHL, Adler, j’en oublie, et même Schneidermann s’y est mis, qu’on n’attendait pas là), c’est un procès en antisémitisme qui est fait à Péan [2]. Le prétexte ? Péan utilise à l’endroit de K. le qualificatif de « cosmopolite » : ce qui renvoie, hurle celui-ci, « aux nostalgiques des années trente et quarante, aux révisionnistes d’hier et d’aujourd’hui… ». Le mot « antisémite » n’est pas prononcé, mais tout le monde a compris : c’est parce qu’il est juif que le médecin sans vergogne est pris à partie par un auteur qui est forcément à ranger dans le rayon des infréquentables judéophobes. Il est des mots, voyez-vous, que vous n’avez pas le droit d’utiliser, et « cosmopolite » en est un. Même si Bernard-Henri Lévy se l’applique parfois à lui-même, pour mettre en valeur son « universalisme ». Oui, mais c’est pas pareil, lui, il est juif, BHL, il a le droit ! Ah, pardon !

Puant Il paraît que ce vieux laïque républicain bon teint de Péan (je le qualifierai volontiers de « gaullo-mitterrandien », voyez, pas vraiment un disciple de Faurisson) est bouleversé par cette accusation infamante qui vise à rien de moins que la mort sociale de celui qui en est sali. Rappelons que dans deux procès récents, dont un où le puant BHL (« puant », j’ai le droit ? Ça veut dire, au sens figuré, « imbu de lui-même, fat, égocentrique », tout ça) est venu faire la roue (« Je n’aurais, pour rien au monde, laissé tomber mon ami Philippe Val », pardi ! Asinus asinum fricat) [3], c’est l’ami Siné qui était sous la douche, lui aussi était mortifié. Dans le premier procès, que le vieux Bob intentait au journaliste chafouin qui s’était permis de qualifier sur RTL sa « zone » de Charlie d’« article antisémite dans un journal qui ne l’est pas », provoquant son renvoi de l’hebdo soi-disant satirique, l’accusé (Sarkolovitch, un nom comme ça) a osé plaider que le fait de dire qu’un article est antisémite n’est pas une accusation d’antisémitisme contre son auteur, plus hypocrite tu meurs ! On verra si le tribunal marche dans cette défense pourrie, en tout cas le procureur a requis la relaxe ! Dans le second procès, celui où paradait BHL, c’est la Licra qui poursuivait Siné, et là, c’est ce dernier qui, si le tribunal suit le réquisitoire, devrait bénéficier de la relaxe. Tout ça pour dire à Péan comme à Bob Siné : bienvenue au club des pestiférés, les gars ! Mais ne vous mettez plus la rate au court-bouillon : à force de l’utiliser à tort et à travers, l’arme de l’accusation d’antisémitisme s’est fichtrement émoussée, et ceux qui en abusent commencent à s’attirer de vertes contre-attaques : par exemple, cette semaine, et contre Kouchner, les papiers bien torchés de Szafran et de Cohen dans Marianne [4]. Cohen, Szafran… Seraient pas un peu antijuifs, ces deux-là ?

On rappellera qui est l’avocat de Charlie-Hebdo : Richard Malka (écurie Kiejman, l’avocat de Kouchner), qui est aussi, parce que rien n’est simple, le coauteur, avec Philippe Cohen, d’une BD très anti-Sarko (la Face karchée…) et qui est encore l’avocat de la « banque des banques » luxembourgeoises, Clearstream, laquelle poursuit notre excellent confrère Denis Robert de sa vindicte inextinguible. En vous invitant une fois encore à l’aider (Denis) en achetant son dernier bouquin, tout en dessins, l’Affaire des affaires, tome 1- L’argent invisible [5], « l’histoire d’un journaliste qui essaye d’informer ses lecteurs dans le monde d’aujourd’hui ». On sait que ce n’est pas tâche facile, et l’on se plaint beaucoup des difficultés de la presse. À mon avis, elle serait moins conformiste et bien pensante, ouvrirait davantage ses colonnes à des Péan et des Robert, arrêterait de prendre ses lecteurs pour des cons incultes et de lécher le cul à des zélites pourries par le fric, que ça irait déjà beaucoup mieux !
Bernard Langlois
pol-bl-bn@orange.fr
Notes
[1] Le Monde selon K., Fayard, 323 p., 19 euros.
[2] Comme y ont eu droit bien d’autres avant lui, je vous suggère un détour par le site Article Onze, c’est édifiant. www.article11.info/spip/spip.php ?article293
[3] Son bloc-notes dans Le Point vaut le détour ! Quelqu’un peut-il expliquer au grand philosophe qui est Philippe Bilger ?
[4] « Kouchner n’avait pas le droit ! », par Maurice Szafran, et « Affaire Kouchner, la contre-attaque honteuse », par Philippe Cohen et Éric Decouty.
[5] Coauteurs : Yan Lindingre et Laurent Astier, Dargaud, 206 p., 22 euros.

mercredi 21 octobre 2009

Si tu vas à Rio ( le retour )

RIO DE JANEIRO (Reuters) - La police a abattu sept trafiquants de drogue présumés mercredi à Rio de Janeiro, ce qui porte à 33 le nombre de morts dans les violences qui touchent depuis samedi la métropole brésilienne, sur fond de guerre des gangs de la drogue.
Trois trafiquants ont été tués après avoir ouvert le feu sur les policiers qui menaient des perquisitions dans un bidonville du nord de la ville, a dit un porte-parole de la police.
Quatre ont été abattus par les forces de l'ordre dans d'autres opérations.
Depuis samedi, 27 trafiquants présumés, trois policiers et trois habitants de Rio ont trouvé la mort dans les affrontements.
Les trois policiers tués samedi se trouvaient à bord d'un hélicoptère qui a été abattu par les narcotrafiquants. Il y a deux semaines, Rio a obtenu l'organisation des Jeux olympiques de 2016.
Toutes les permissions ont été suspendues au sein de la police et 3.500 militaires ont été déployés en renfort pour contenir les violences déclenchées par une intervention de la police dans une bagarre opposant deux bandes de narcotrafiquants.
Ah la magie du sport...Une grande ville du Tiers-Monde reçoit l'insigne honneur d'organiser les J.O. Joie, bonheur et explosion du prix de l'immobilier^^On songe donc à nettoyer les abords du village olympique des improductifs feignants qui les dégradent...C'est vrai, ça ne le fait pas ces pauvres crasseux et voleurs entassés à deux pas du stade. Que diront les visiteurs en voyant le chantier ? Surtout après s'être fait égorger pour avoir hésité à remettre leur Rollex à un nécessiteux refusant le chômage et l'assistanat ?^^
Et là, le malaise, tout le monde daigne s'apercevoir que ça va pas être facile de nettoyer des décennies de corruption morale, de misère sociale et d'architecture aléatoire...A moins de tirer dans le tas, bien sûr. Quoique la différence essentielle entre la descente de police dans une favela et la chasse au lapin, c'est que dans les favelas, les lapins sont armés^^

dimanche 18 octobre 2009

Si tu vas à Rio...^^

La "guerre du trafic" fait rage à Rio : douze morts, un hélicoptère de la police abattu

Douze morts, dont deux policiers, un hélicoptère de la police abattu, des autobus incendiés: la "guerre du trafic" entre gangs rivaux et policiers a fait rage samedi dans le nord de Rio de Janeiro, rappelant que la violence était le problème numéro un de la ville siège des JO de 2016.

Deux policiers ont été tués et deux blessés - dont l'un gravement brûlé - samedi matin dans l'explosion de leur hélicoptère, touché par des tirs de fusil de trafiquants de drogue, lors d'une opération dans une favela du nord de Rio, a indiqué Mario Sergio Duarte, commandant de la police militaire lors d'une conférence de presse samedi soir. Dans des échanges de tirs postérieurs avec la police, au cours de la journée, 10 trafiquants présumés ont également été tués et six personnes blessées par balles dont quatre policiers. Après la chute de l'hélicoptère, la police a déployé une centaine d'hommes, appuyés par un véhicule blindé et des soldats d'élite du Bataillon d'opérations spéciales (Bope).


"Je n'avais jamais entendu autant de coups de feu de ma vie", a déclaré une adolescente de 15 ans qui vit dans la favela Morro dos Macacos. "Tous les policiers de la ville sont en état d'alerte" pour renforcer la sécurité, a souligné le commandant Duarte. En représailles à l'opération policière, neuf autobus ont été incendiés dans les quartiers populaires du nord. Le chauffeur d'un bus incendié a déclaré à la presse que quinze hommes armés de fusils et de pistolets, le visage masqué, lui avaient ordonné de descendre et de faire sortir les passagers: "Descends, descends, nous allons mettre le feu!".

"Ces attaques sont un acte de désespoir des trafiquants de drogue qui perdent de l'espace" avec l'intensification des opérations de la police, a affirmé de son côté le secrétaire à la sécurité de l'Etat de Rio, José Mariano Beltrame. La violence urbaine est un problème endémique à Rio, où près de deux millions de personnes, soit un tiers de la population, vivent dans quelque mille favelas. Les crimes font près de 6.000 victimes par an dans l'Etat de Rio qui compte quelque 14 millions d'habitants. C'est l'un des principaux problèmes que devra résoudre la ville qui vient d'être choisie pour accueillir les Jeux Olympiques de 2016.


"Nous menons une lutte permanente contre le trafic. Nous avons dit au Comité olympique international que nous préparons la ville pas seulement pour les JO mais pour après", a déclaré le gouverneur de Rio, Sergio Cabral, samedi soir à la TV Globo. En poste depuis 2007, il a ordonné dès le début de son mandat une offensive massive contre le crime organisé, sans résultats manifestes jusqu'à présent. La police était intervenue dans la favela Morro dos Macacos après d'intenses échanges de tirs à l'aube entre deux bandes rivales de trafiquants de drogue. Les trafiquants d'une favela voisine Morro do Sao Joao essayaient d'envahir le Morro dos Macacos pour en prendre le contrôle. "Nous savions par nos services de renseignements qu'ils allaient envahir la favela mais la dizaine d'accès à la favela a rendu difficile l'action de la police", a souligné M. Beltrame.

Plus que ne semblent vouloir indiquer les rodomontades et approximations mensongères d'un chef de la police, qu'on imagine volontiers huileux, moustachu et encore plus corrompu qu'un élu provençal ( ah, l'Amérique du sud, terre de contrastes^^), cet épisode de violence urbaine constitue une étape sur le chemin du Chaos mondial. Oui, je dis bien le Chaos mondial, cet espèce de fantasme nihiliste qui, de la famille Manson à l'Ordre du Temple solaire, semble être l'ultime objectif de tout un tas de bargeots potentiellement homicides...Objectif parfaitement inatteignable par les propres efforts de ces tarés mais que l'Ultralibéralisme fabrique petit à petit à l'échelle mondiale en instituant la Violence et l'Injustice comme bases du développement "humain"...

Là, on est dans la réalisation du fantasme...C'est du Bilal revisité par Chuck Norris^^Le jumelage avec Bagdad, carrément...On est loin du Rio de carte postale. Enfin, bon, faut comprendre la Municipalité aussi...Si Paris avait eu les Jeux, peut-être aussi qu'il aurait fallu jouer du lance-flamme le long du Canal Saint-Martin, qui sait ?

samedi 17 octobre 2009

Halloween rises again

Le corps d'un septuagénaire est resté pendant trois jours sur un balcon en Californie : les voisins n'avaient pas donné l'alerte, pensant qu'il s'agissait d'une décoration de Halloween, fête pendant laquelle les ornements macabres foisonnent aux Etats-Unis. Le cadavre en décomposition de Mostafa Mahmoud Zayed était visible de tout le voisinage dans la ville côtière de Marina del Rey, a rapporté samedi le Los Angeles Times. Il était apparemment mort depuis lundi et ce n'est que jeudi soir que la police a récupéré la dépouille. Des voisins ont affirmé à un journaliste de l'agence vidéo RMG News qu'ils avaient bien remarqué le corps lundi, mais qu'ils n'avaient "pas pris la peine d'appeler les forces de l'ordre parce que ça ressemblait à un mannequin de Halloween".

M. Zayed présentait une blessure par balle à la tempe et le bureau du shérif de Los Angeles a indiqué au L.A. Times pencher pour la thèse du suicide.
Fête populaire célébrée le 31 octobre, Halloween est l'occasion pour les Américains de décorer leurs maisons et leurs jardins de têtes grimaçantes sculptées dans des citrouilles, mais aussi de pierres tombales, de toiles d'araignée et de mannequins grimés en cadavres.

jeudi 15 octobre 2009

Y'a d'la joie...

Ah la guerre !!! Quelle saine occupation !!! Comment recycler des individus plein de testostérone qui peinent à s'intégrer socialement autrement qu'en buvant comme des trous tout en tabassant leur entourage pendant les mornes intermèdes pacifiques...La guerre, c'est comme la bière et les chants traditionnels allemands, ça occupe les militaires, c'est parfait...Mais si, en plus, on a la chance d'avoir une guerre qui est à la fois une vengeance légitime ; ( "Bouuuuh y font rien qu'à casser mes Twin Towers" ), une expédition lointaine et qui constitue intrinsèquement un moyen d'affirmer au monde entier ( enfin, surtout aux Russes et aux Chinois^^) la supériorité guerrière manifeste de l'homme blanc sur des va-nu-pieds enturbannés même pas foutus d'être démocrates, merde, quoi, à la fin ; c'est le top !!!
D'où le sentiment de malaise que nous autres, citoyens européens, démocrates convaincus et fans absolus de la baston à partir du moment où se sont d'autres qui en meurent et que le massacre soit, évidemment, moralement justifiable^^, avons éprouvé à l'annonce de cette révélation du Times : les services secrets italiens auraient payé les Talibans plusieurs dizaines de milliers de $ pour ne pas qu'ils attaquent les troupes italiennes dans leur secteur...Quand les Français ont relevé les Italiens dans leur secteur, ils n'ont pas étés mis au courant de cette pratique...Résultat, les barbus flingueurs n'ont pas apprécié d'être privés d'argent de poche. Et hop, obligés de passer chez Ikea en rentrant...

Bien sûr, les Ritals, avec cette fourberie répugnante qui est une des caractéristiques de leur race^^(1 ), nient absolument s'être livré à ce genre d'arrangement plus que limite...On fait la guerre au terrorisme ou on est parti faire du camping entre potes ? Faudrait savoir à la fin...

Oh, bien sûr, nous pourrions évoquer les Condottieri de la Renaissance, plus préoccupés de conserver leurs troupes intactes que de livrer combat à la rustique...Ou encore les entrechats de Badoglio en septembre 1943...Mais ça serait un peu mesquin de choisir des exemples historiques aussi tendancieux, non, vous ne trouvez pas ?^^

(1) = Lourd passif génétique que les Historiens semblent expliquer par de multiples invasions auvergnates...Et l'expression massive de la libido de bonobos de ces gens-là^^

mardi 13 octobre 2009

Si les Ricains n'étaient pas là...

Il y aurait moins de cons sur la planète^^C'est net... Remarquez qu'il n'y a pas qu'eux pour être sérieusement déficitaires en neurones...On a qui comme Président déjà ? Et en Italie, ils ont du lourd aussi...En récidive en plus...En 2008, Silvio Berlusconi avait choqué la communauté internationale en s'amusant du "bronzage" d'Obama. Il vient de récidiver, en incluant cette fois Michelle, la femme du Président : "Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil parce que même sa femme est bronzée !". Cet humour douteux a fait des émules puisqu'un ancien élu républicain, Rusty DePass a déclaré sur Facebook, en réponse à la nouvelle, qu'un gorille venait de s'échapper du zoo de la ville : "Ce doit être un ancêtre de Michelle." Sous le feu des critiques, il a assuré que la plaisanterie faisait référence à une récente déclaration où la First Lady affirmait que l'homme descend du singe. Mais aucune déclaration de ce type n'a pu être attribuée à Michelle Obama...
La classe...La grande classe...On sent que la Droite a de nouveau des intellectuels à son service^^
Pas mal aussi l'assimilation d'Obama à Hitler...Tout ça pour un projet de Sécurité Sociale...On croit rêver. J'ose même pas imaginer à qui ils compareraient le général de Gaulle...A Pol-Pot ?^^
Le vrai problème au fond, ce n'est pas que le Pakistan ait l'arme nucléaire, c'est surtout que les USA s'obstinent à mettre de l'argent dans les bibliothèques...Vu le résultat...

J't'enverrai tout ça en Afghanistan, moi...En slip, juste armés d'une cure-dent^^



Place aux jeunes^^


Avis de tempête mardi dans la presse quotidienne qui condamne - ulcérée ou ironique - la perspective de voir Jean Sarkozy, le fils du président, nommé à L'Etablissement public d'aménagement de la Défense Epad, le "coffre-fort" du département "le plus riche de France".
Dans Libération, Laurent Joffrin doute que la nomination de Jean Sarkozy qui "s'est surtout donné la peine de naître ... doive tout à son mérite et rien à son patronyme?".


De toute les façons, nous dit François Martin, du Midi libre, "le fils Sarkozy ... possède les vertus cardinales que son père vante devant le bon peuple. Le mérite. Le travail. L'exemplarité...". "Il a l'avenir devant lui et son papa derrière", fulmine Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées).

"Il faut surtout se poser la question de savoir pourquoi aucun des proches du chef de l'État n'a eu l'idée ou le courage de lui susurrer à l'oreille qu'il commet une erreur en adoubant ainsi son héritier", écrit, dans Le Courrier de l'Ouest, Emmanuel Caloyanni. Pour Paris Normandie (Michel Lepinay), "les effets de cour sont toujours terribles. Ils font perdre le sens du réel, et conduisent aux plus graves erreurs". "En dépit de toutes les explications alambiquées fournies hier par les conseillers et ministres (...) la cause est indéfendable", écrit-il encore. Louis XIV disait "l'Etat c'est moi", rappelle Patrick Fluckiger (L'Alsace). "Mais attention, c'était avant la Révolution!".
D'autres titres, s'indignent de l'image que cela donne de la France à l'étranger. Dans La Charente Libre, Jacques Guyon note que "les médias étrangers fustigent une +république bananière+". Xavier Panon (La Montagne) souligne que "Jean, lui, peut déjà se flatter d'être maintenant connu jusqu'en Chine!". Moins sévère, Jean-Louis Denes, dans l'Est Républicain se contente de remarquer que "la prétention du Dauphin fait rire et sourire la presse du monde entier."
Jacques Camus, de La République du Centre, estime que "la grande politique est en train de perdre ses lettres de noblesse". Tout comme Gérard Noël qui, dans Vosges Matin, regrette qu'il y ait "quelque chose qui ne tourne pas rond dans la politique française".



Hervé Chabaud, de L'Union est bien seul à défendre Jean Sarkozy en rappelant qu'il a été "élu conseiller général des Hauts-de-Seine au suffrage universel". "Même si à Neuilly, c'était facile, il a été choisi par les urnes." Avec une ironie mordante, Francis Brochet, dans le Progès de Lyon prend aussi la "défense" du jeune homme et de son père: "Le népotisme condamne la promotion des neveux du pape, or Nicolas Sarkozy n'est pas pape, ni Jean son neveu. Pas qualifié pour le poste ? A 23 ans, Jean Sarkozy a fait presque deux années de droit ... Affairiste ? Jean Sarkozy bénéficie du parrainage de Patrick Balkany et Charles Pasqua, ce qui devrait faire taire tous les soupçons".

vendredi 9 octobre 2009

L'effet Obama, le retour

Le prix Nobel de la Paix pour le Chef suprême des armées américaines !!! Armées qui sont juste un peu impliquées dans des opérations de "pacification musclée" en Irak et en Afghanistan, tout en "conseillant" aimablement les forces armées de tout un tas de pays super amis des Droits de l'Homme comme, pêle-mêle, l'Egypte, les Philippines, la Colombie, Israel...Voilà qui fait rêver...
Bon, d'accord, tout le monde, moi le premier, était content de son élection...C'était un sacré symbole !!! Et puis ça valait 1000 fois mieux que de repartir avec un clone de John Wayne, équipé du cerveau d'un bigorneau trépané et ne craignant que Dieu et les bretzels^^Je ne peux toutefois m'empêcher de songer , avec cette paranoia qui me caractérise, que cette élection spectaculaire ( au sens debordien du terme ) n'était peut-être qu'un des seuls moyens de sauver le système capitaliste mondial, au moment où tout semblait se barrer en morceaux...Mais je dois me gourer. En attendant refiler le Prix Nobel de la Paix à un mec dont les subordonnés en rangers transforment tous les jours des dizaines de civils afghans en macchabées, ça laisse des espoirs aux autres...
Je me demande même si Berlusconi va pas tenter l'Eurovision du coup cette année^^

jeudi 8 octobre 2009

les Satrapes-nigauds

Coucou, me revoilà !!! Comme le temps passe, hélas...Vous m'excuserez ( ou pas si vous êtes des gros rancuniers^^) de cet intermède interminable et silencieux mais quand on est quasiment unijambiste, on a moins envie d'être contestataire...Un intellectuel boiteux courant moins vite qu'un CRS qui charge !!!

Je sais, c'est vil, méprisable et ça donne envie de coller des baffes...Presque autant qu'une prestation télévisuelle de Jean-François Coppé, au moins^^Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, comme on dit. Et puis, entre nous, tout allait pour le mieux, non ? Une bonne vieille crise économique mondiale pour culpabiliser le prolo et lui faire enfouir ses rêves d'augmentation sous ses vieux Télé-Z moisis ;

une pandémie de grippe donnée comme plus sanguinaire que Gengis Khan et Jérémy Toulalan réunis ; une armée française capable de s'infliger des pertes significatives toute seule, comme une grande, sans le secour de quelques enturbannés fanatiques...Rien de bien folichon non plus, hein !? Alors quand j'ai entendu parler de l'Affaire Mitterand, j'ai senti la bonne occasion de sortir de ma torpeur...De voir et d'entendre Marine, la Gorgone nazie à voix de poissarde tabagique éructer en direct à côté d'un Frédéric Lefèvre s'écrasant, une fois n'est pas coutume, comme une merde molle de diarrhéique somalien, en souillant au passage ses Weston neuves, n'a pas manqué, vous imaginez, de faire naitre un rictus ironique sur mes lèvres palies par plusieurs mois d'inaction forcée...
C'est vrai qu'il en tient une couche, le neveu de Miteu^^ Journaleux crispant au possible, le Stéphane Bern des Altesses foudroyées, le Saint-Simon des starlettes, voilà t'y pas que Mossieur veut jouer au ministre maintenant !!! Après Koushner en Déat du Quai d'Orsay et Besson en Doriot de la chasse aux basanés, Quel role pour le Fredo ? Le Abel Bonnard du Louvre ? Ah non, je suis bête, ils ont déjà Belphégor là-bas, pas besoin de ré-activer "Gestapette"...Et sa défense ? Hautaine, comme il se doit, "être attaqué par le FN est un honneur"...Heu...C'est un point de vue qui se défend mais encore faudrait-il définir le mot "honneur" et ce qu'il est censé signifier dans un pays dirigé d'une main agitée par un nain à Rollex capable de dérouler le tapis rouge à un gars comme Khadafi...Je dis ça, je dis rien...

En effet, se retrouver comme cible d'une campagne haineuse de l'extrème-droite ( il y a pas un pléonasme quelque part là ? ), c'est pas le truc agréable, j'en conviens. Mais quand ça concerne l'apologie de la prostitution et du tourisme sexuel dans un pays du Tiers-monde, là, on donne carrément dans le graveleux roboratif...Frédéric Mitterand, le Salengro des pissotières ? Le Dreyfus des godemichets tropicaux ? Avec Polanski, ils pourraient aussi nous la jouer Sacco & Vanzetti version attouchements sur mineurs ( et plus si affinités...), allons-y, c'est la fête...

Non, juste la énième constation d'un changement d'époque et l'avalisation d'un état de fait : quoi qu'on fasse, si on a du pognon, ça passe...Les maffieux ont une formule à la truculence toute méridionale : " qui a de l'argent et des amis, encule la justice". C'est tout...Elle est bien loin la Droite morale trempée dans l'eau bénite, mes amis...Celle qui attaquait tout ce qui tournait en dérisions ses "valeurs morales"^^...Ah, où sont-ils, les napperons de Tante Yvonne ?

Place à la Droite soissantuitarde, jouissive et sans entraves, plus besoin de se cacher du bas-peuple, de lui imposer notre morale castratrice. Au contraire, vendons-lui nos turpitudes...Gala, Closer et toutes ses revues à la con, c'est quoi à part une éjaculation faciale dont le lumpenprolétariat décérébré se lèche les babines entre deux licenciements massifs ? Ah ça va mieux, je m'énerve^^ Ils me font soudainement penser à ses gouverneurs de l'ancien empire perse qu'on appelait les satrapes, avides de s'enrichir le plus rapidement possible sur le dos de leurs administrés ( non, non, maintenant, c'est mal^^) et qui profitaient de l'éloignement du pouvoir central pour mener la riboulboche à grand train...Ce qui a consacré l'expression " personne qui mène une vie fastueuse et qui exerce une autorité despotique"...

D'autant plus despotique qu'exercée par des ignares dénués de tout sens commun et encore moins d'instinct stratégique...Les satrapes-nigauds...Si le Frédéric Mitterand passe pour un parangon de culture au milieu des Pygmées de l'érudition qui composent notre actuel gouvernement, c'est qu'il est un peu comme Frank Ribéry au milieu d'une équipe de culs-de-jatte, il a pas besoin de trop forcer son talent^^Bref, encore un grand moment de culture...