mardi 22 novembre 2011

Get forty^^

mardi 30 août 2011

Moumoute rules !!!



Un peu de bonne humeur et d'enthousiasme capillaire, ça change !!!

The Pacific



J'ai suivi la série "The Pacific" produite par HBO et qui est le pendant "campagne du Pacifique" de la série "Band of Brothers" consacrée aux faits d'armes d'une compagnie de la 101ème aéroportée durant la reconquête de l'Europe...Si on passe sur le sempiternel pathos patriotico-militariste ( lieu commun de toute reconstitution historique concernant n'importe quelle guerre au final ), c'est pas mal fait : pas d'erreurs historiques criantes et surtout une évocation sans concessions de l'horreur absolue des combats...Cela pourrait donner des idées à certains à l'heure où on lit et voit surgir de partout des guerres "justes" et des bombardements "humanitaires"...Mais bon, faut pas rêver...Tant qu'elles ne tombent pas sur notre paillasson, les bombes seront toujours de saison...



Basés sur le témoignage du marine Eugene Sledge alias "Sledgehammer", l'épisode de la conquête de Peleliu est particulièrement "gratiné" ( le pire c'est que la conquête de cet atoll se révèlera totalement inutile du point de vue stratégique...).Mais le comble de la boucherie arrivera plus tard à Iwo Jima et Okinawa...



Alors qu'il aurait suffit d'une petite bombe atomique pour calmer les ardeurs des vaillantes troupes du Mikado...Et que ça aurait peut-être épargnée la vie des habitants d'Hiroshima et Nagasaki, qui sait ?

mardi 16 août 2011

vendredi 5 août 2011

The Pogues







vendredi 29 juillet 2011

Que fait BHL, bordel ?

Bon, ça va pas, ça va plus, là...

Qu'est-ce qu'il fout BHL ? Il est en train de pacifier l'île de Ré ou quoi ?^^

Ou alors il la joue discrète ? Maintenant qu'il commence à comprendre à quoi ressemble le noyau dur de la "rébellion" lybienne ?



On est bien barrés avec tout ça, tiens...Oh mais c'est pas l'tout...Vous me remettrez un kilo de rutabaga, m'dame Raymonde ?

mardi 26 juillet 2011

Le retour du refoulé...



Pas mal...Un candidat FN se lâche...Le templier bargeot fan de l'Eurovision qui a massacré 80 personnes pour sauver l'Europe est plébiscité par ce fervent démocrate.

Bravo...Cela évite définitivement d'avoir à se tortiller du slip afin d'établir si oui ou non le FN et ses alliés objectifs de la Droite populaire sont bien des dangers pour l'humanité...

mercredi 13 juillet 2011

Break, flemme et autres conneries...

Oh, il prend la poussière ce blog...Pourtant, il en reste des malfaisants à dénoncer et des fâcheux à qui on ne peut que crier...



Zou, promis, il y aura des trucs nouveaux d'ici peu."Poil aux pneus" comme dirait Gérard Holtz.

dimanche 15 mai 2011

Il n'est pas de sauveur suprême...

Comme il est bon parfois de voir dévoiler sans fard les turpitudes de ceux que nos journalistes serviles nous présentent comme des grands de ce monde...

Quel feuilleton...New-York Unité Spéciale rencontre Avocats & Associés. Un bon moyen aussi d'assurer indirectement que des épiphénomènes mineurs comme Fukushima ou les guerres du Pétrole passent provisoirement à la trappe médiatique...Et une énième occasion de se mortifier en lisant les commentaires si pertinents de nos concitoyens :

" Mon professeur exige que je corrige les fautes à sa manières, je lui dit de laisser comme sais il souligne en rouge je suis obliger d'écrire comme il demande , donc je pourrai très écrire en français."

L'ilote fait dans le littéraire...Et ça continue...En gore et en gore.

"Combien de femme doit vous vouloir être dans votre lit pour votre beauté et votre ha****n marchant avec une femme a votre cote et qui ne travaille pas non plus pour les clandestins français, Combien doit souffrir de ne pas avoir d 'homme à leur coté que penser des ces femme. sans les toucher croyez qu'il sont des moches des laides ou pas assez blancs ou pas assez français ou pas assez bien fortunées."

On ne saisit pas au premier abord la finesse de l'argumentaire, certes, mais ils y mettent tant de passion que le style passe au second plan pour laisser place à la richesse créative...La syntaxe punk, il y a que ça de vrai...


"AVEZ _VOUS TOUT LES ARTICLES POUR VOTRE CHERE EPOUX D APRES CES GENS ,C EST SUPER CELA NOUS donne DE VIVRE COMME-VOUS POUR DES GOUVERNEUR CA EN VAUX LE DEPLACEMENT.
J'espère que cette nationalité vous sera tous retirer pour n'avoir pas interdire ces francais de la republique pour qui tout reussit de venir vivre dans nos morceau ou lopins de terre.ENFAITE MRS LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE COMBIEN COUTE UNE PARCELLE DE TERRE DE VIGNEREONS POUR DEVENIR ALCOOLIQUES
UNE PARCELLE POUR ELVAGE DE COCHONS POUR CLANDESTINS QUI EST SOUILLER PAR VOUS?"(SIC !!! )


Terrible...On s'étonne plus de rien après avoir lu quelques pages de cet acabit. Pas étonnant que l'Europe bascule lentement mais sûrement vers une nouvelle forme dictatoriale. D'autant que ce n'est pas de la gauche empêtrée dans ses contradictions, ses querelles et désormais ses scandales à répétition que peut venir la moindre petite étincelle d'espoir...De la gauche caviard à la gauche viagra, il n'y a qu'un faux pas...Et on dirait bien qu'il a été fait, non ?

lundi 2 mai 2011

Mortel week-end...

Sacré Zeitgeist...Un week-end bien révélateur de la (re)montée de certaines valeurs. On commence vendredi par le mariage princier de William "Tête-à-claque" Windsor avec Kate. 2 milliards de couched-potatoes ont célébré par procuration l'exaltation de l'anachronisme monarchique. Enfin, si les Britiches ont assez de pognon pour rincer cette bande de pingouins parasites, grand bien leur fasse...




Dimanche, le monde a pu assister à la béatification de Jean-Paul II...Grand moment de primitivisme mystique avec exhibition de reliques. Il ne manquait qu'un bûcher d'hérétiques et la fête était complète...Mais bon, le Vatican, c'est moins glamour que le Puy-du-Fou.



Pendant ce temps-là, une énième polémique franco-française mettait le feu à ce milieu d'ordinaire si policé qu'est le football hexagonal. Mediapart ( parfois mieux inspiré, dirons-nous ) révèle à un public atterré que la FFF est un groupuscule suprémaciste blanc...Ce qu'une étude attentive de la composition ethnique des différentes équipes de France depuis les années 50 permet assurément de démontrer sans contestation. N'importe quoi...Comment instrumentaliser une légitime aversion du racisme, hein, madame Jouanno, tout en se gardant bien de juger ses collègues sinistres comme ( au hasard...) Guéant. Encore du boost pour la Marine. Bien joué les mecs...Qu'il y ait des beaufs franchouillards à la FFF, ce n'est un secret pour personne mais qu'on accuse Laurent Blanc de "racisme" parce qu'il préfèrerait disposer à l'avenir de joueurs type Iniesta ou Messi plutôt que de casse-tibias caractériels à la Sissokho ou Di Meco, on est au delà des limites de la mauvaise foi, je trouve...



Et on finit lundi matin par ZE news...Après 9 ans, 8 mois et 3 semaines, Oussama termine sa cavale les babouches aux pieds dans un palace "secret" du Pakistan. Justice est faite. Tu parles...Un cadavre ne parle pas. On ne regrettera certes pas l'individu ni sa "cause" mais on ne pourra s'empêcher de penser qu'il emporte avec lui bien des réponses à bien des questions...C'est ça de relire "Underworld USA" au moment où le Méchant Suprême se fait refroidir. On voit des complots partout...




Quant à la sobriété tout en retenue que le peuple américain met à célébrer l'élimination de son insaisissable ennemi, elle laisse rêveur sur sa conception du christianisme ainsi que des modalités d'application de la justice dans un contexte démocratique...



A ce propos, d'ailleurs, on a toujours pas vu de photos du corps. Et s'il a été balancé en mer, comme la rumeur le proclame, on n'est pas prêt d'en voir...Encore un gros complot pour justifier le piteux retrait militaire d'Afghanistan sans hypotéquer ( au contraire...) les chances de réélection d'Obama dans un contexte économique laborieux ?...Après tout, on a tué JFK pour moins que ça, non ?



On est mûr pour le fascisme. Week-end de merde...

mercredi 6 avril 2011

Et les Shadoks pompaient...

lemonde.fr, 7/4/2011...Après la tentative de colmatage de fissures avec du vieux PQ, que vont-ils encore nous sortir les techniciens de l'impossible ?...

"Les techniciens de la centrale nucléaire de Fukushima (nord-est du Japon) ont commencé, jeudi 7 avril, à injecter de l'azote pour prévenir une explosion dans un réacteur endommagé et empêcher une aggravation de l'accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl il y a 25 ans.

Près de quatre semaines après le terrible séisme du 11 mars et surtout le tsunami géant qui a dévasté la côte Pacifique au nord-est de Tokyo, la crise à Fukushima Daiichi (N°1) est loin d'être réglée. Des volutes de fumée blanche, probablement de la vapeur d'eau radioactive, continuent de s'échapper de trois des quatre réacteurs endommagés. Les barres de combustible dans le cœur du réacteur et dans les piscines de refroidissement doivent être arrosées jour et nuit à l'aide de pompes de secours en attendant que l'alimentation électrique et les circuits de refroidissement soient rétablis.

INJECTION D'AZOTE PENDANT SIX JOURS


Afin d'empêcher toute nouvelle explosion sur le site, Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur et propriétaire de la centrale, a décidé d'injecter préventivement de l'azote dans le réacteur 1, où de l'hydrogène s'est accumulé en quantité importante. Les deux premières explosions survenues les 12 et 14 mars au niveau des réacteurs 1 et 3 avaient en effet été provoquées par le contact de ce gaz avec l'oxygène. Gaz inerte, l'azote est régulièrement utilisé dans les zones de stockage sensibles pour faire chuter le taux d'oxygène dans l'air et remplacer ainsi une partie de l'atmosphère.

Cette opération "d'inertage" devrait durer six jours pour un total de 6 000 m3 d'azote injecté, selon Tepco, qui envisage de l'appliquer également aux réacteurs 2 et 3 dans les prochains jours.

REJET VOLONTAIRE EN MER D'EAU FAIBLEMENT RADIOACTIVE


Aucune nouvelle fuite d'eau des réacteurs dans l'océan tout proche n'a été constatée, a indiqué jeudi l'Agence de sûreté nucléaire, après le comblement réussi d'une brèche dans une fosse d'où s'échappait de l'eau hautement radioactive. Mais le risque de contamination de l'environnement marin n'est pas pour autant écarté, soulignent les experts.

Les opérations de rejet volontaire en mer de 11 500 tonnes d'eau faiblement radioactive, selon Tepco, se poursuivaient pour la quatrième journée consécutive, en face de la centrale. L'évacuation de cette eau dans l'océan, où les radioéléments sont censés se diluer, est nécessaire afin de libérer des cuves de stockage destinées à être remplies d'eau hautement radioactive qui s'est accumulée dans les installations et les galeries techniques des réacteurs 2 et 3.

Cette eau polluée contient notamment de l'iode 131, dont la radioactivité se réduit de moitié tous les huit jours, et surtout du césium 137, qui lui reste actif pendant des décennies. Or, les produits de la mer sont la base de la nourriture japonaise et les Japonais, très exigeants sur la sûreté alimentaire, risquent de ne plus en consommer s'il y a un risque pour la santé."

samedi 2 avril 2011

C'est la chute finale...

Une information fondamentale publiée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) est passée totalement inaperçue : le pic pétrolier s'est produit en 2006. Alors que la demande mondiale continuera à croître avec la montée en puissance des pays émergents (Chine, Inde et Brésil), la production de pétrole conventionnel va connaître un déclin inexorable après avoir plafonné. La crise économique masque pour l'heure cette réalité.

Mais elle obérera tout retour de la croissance
. La remontée des coûts d'exploration-production fera naître des tensions extrêmement vives. L'exploitation du charbon et des réserves fossiles non conventionnelles exigera des investissements lourds et progressifs qui ne permettront guère de desserrer l'étau des prix à un horizon de temps proche. Les prix de l'énergie ne peuvent ainsi que s'affoler.

Le silence et l'ignorance d'une grande partie de la classe politique sur ce sujet ne sont guère plus rassurants. Et cela sans tenir compte du fait que nous aurons relâché et continuerons à dissiper dans l'atmosphère le dioxyde de carbone stocké pendant des millénaires... Chocs pétroliers à répétition jusqu'à l'effondrement et péril climatique. Voilà donc ce que nous préparent les tenants des stratégies de l'aveuglement. La catastrophe de Fukushima alourdira encore la donne énergétique.

De telles remarques génèrent souvent de grands malentendus. Les objections diagnostiquent et dénoncent aussitôt les prophètes de malheur comme le symptôme d'une société sur le déclin, qui ne croit plus au progrès. Ces stratégies de l'aveuglement sont absurdes. Affirmer que notre époque est caractérisée par une "épistémophobie" ou la recherche du risque zéro est une grave erreur d'analyse, elle éclipse derrière des réactions aux processus d'adaptation la cause du bouleversement.


Ce qui change radicalement la donne, c'est que notre vulnérabilité est désormais issue de l'incroyable étendue de notre puissance.
L'"indisponible" à l'action des hommes, le tiers intouchable, est désormais modifiable, soit par l'action collective (nos consommations cumulées) soit par un individu isolé ("biohackers"). Nos démocraties se retrouvent démunies face à deux aspects de ce que nous avons rendu disponible : l'atteinte aux mécanismes régulateurs de la biosphère et aux substrats biologiques de la condition humaine.

Cette situation fait apparaître "le spectre menaçant de la tyrannie"
évoqué par le philosophe allemand Hans Jonas. Parce que nos démocraties n'auront pas été capables de se prémunir de leurs propres excès, elles risquent de basculer dans l'état d'exception et de céder aux dérives totalitaristes.

Prenons l'exemple de la controverse climatique. Comme le démontre la comparaison entre les études de l'historienne des sciences Naomi Oreskes avec celles du politologue Jules Boykoff, les évolutions du système médiatique jouent dans cette affaire un rôle majeur. Alors que la première ne répertoria aucune contestation directe de l'origine anthropique du réchauffement climatique dans les revues scientifiques peer reviewed ("à comité de lecture"), le second a constaté sur la période étudiée que 53 % des articles grand public de la presse américaine mettaient en doute les conclusions scientifiques.

Ce décalage s'explique par le remplacement du souci d'une information rigoureuse par une volonté de flatter le goût du spectacle. Les sujets scientifiques complexes sont traités de façon simpliste (pour ou contre). Ceci explique en partie les résultats de l'étude de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) pilotée par Daniel Boy sur les représentations sociales de l'effet de serre démontrant un sérieux décrochage du pourcentage de Français attribuant le dérèglement climatique aux activités humaines (65 % en 2010, contre 81 % en 2009). Ces dérives qui engendrent doute et scepticisme au sein de la population permettent aux dirigeants actuels, dont le manque de connaissance scientifique est alarmant, de justifier leur inaction.

Le sommet de Cancun a sauvé le processus de négociation en réussissant en outre à y intégrer les grands pays émergents. Mais des accords contraignants à la hauteur de l'objectif des seconds sont encore loin. S'il en est ainsi, c'est parce que les dirigeants de la planète (à l'exception notable de quelques-uns) ont décidé de nier les conclusions scientifiques pour se décharger de l'ampleur des responsabilités en jeu. Comment pourraient-ils à la fois croire en la catastrophe et ne rien faire, ou si peu, pour l'éviter ?

Enfermée dans le court terme des échéances électorales et dans le temps médiatique, la politique s'est peu à peu transformée en gestion des affaires courantes. Elle est devenue incapable de penser le temps long.
Or la crise écologique renverse une perception du progrès où le temps joue en notre faveur. Parce que nous créons les moyens de l'appauvrissement de la vie sur terre et que nous nions la possibilité de la catastrophe, nous rendons celle-ci crédible.

Il est impossible de connaître le point de basculement définitif vers l'improbable ; en revanche, il est certain que le risque de le dépasser est inversement proportionnel à la rapidité de notre réaction.
Nous ne pouvons attendre et tergiverser sur la controverse climatique jusqu'au point de basculement, le moment où la multiplication des désastres naturels dissipera ce qu'il reste de doute. Il sera alors trop tard. Lorsque les océans se seront réchauffés, nous n'aurons aucun moyen de les refroidir.

La démocratie sera la première victime de l'altération des conditions universelles d'existence que nous sommes en train de programmer.
Les catastrophes écologiques qui se préparent à l'échelle mondiale dans un contexte de croissance démographique, les inégalités dues à la rareté locale de l'eau, la fin de l'énergie bon marché, la raréfaction de nombre de minéraux, la dégradation de la biodiversité, l'érosion et la dégradation des sols, les événements climatiques extrêmes... produiront les pires inégalités entre ceux qui auront les moyens de s'en protéger, pour un temps, et ceux qui les subiront. Elles ébranleront les équilibres géopolitiques et seront sources de conflits.

L'ampleur des catastrophes sociales qu'elles risquent d'engendrer a, par le passé, conduit à la disparition de sociétés entières. C'est, hélas, une réalité historique objective. A cela s'ajoutera le fait que des nouvelles technologies de plus en plus facilement accessibles fourniront des armes de destruction massive à la portée de toutes les bourses et des esprits les plus tourmentés.

Lorsque l'effondrement de l'espèce apparaîtra comme une possibilité envisageable, l'urgence n'aura que faire de nos processus, lents et complexes, de délibération. Pris de panique, l'Occident transgressera ses valeurs de liberté et de justice. Pour s'être heurtées aux limites physiques, les sociétés seront livrées à la violence des hommes. Nul ne peut contester a priori le risque que les démocraties cèdent sous de telles menaces.

Le stade ultime sera l'autodestruction de l'existence humaine, soit physiquement, soit par l'altération biologique. Le processus de convergence des nouvelles technologies donnera à l'individu un pouvoir monstrueux capable de faire naître des sous-espèces. C'est l'unité du genre humain qui sera atteinte. Il ne s'agit guère de l'avenir, il s'agit du présent. Le cyborg n'est déjà plus une figure de style cinématographique, mais une réalité de laboratoire, puisqu'il est devenu possible, grâce à des fonds publics, d'associer des cellules neuronales humaines à des dispositifs artificiels.

L'idéologie du progrès a mal tourné.
Les inégalités planétaires actuelles auraient fait rougir de honte les concepteurs du projet moderne, Bacon, Descartes ou Hegel. A l'époque des Lumières, il n'existait aucune région du monde, en dehors des peuples vernaculaires, où la richesse moyenne par habitant aurait été le double d'une autre. Aujourd'hui, le ratio atteint 1 à 428 (entre le Zimbabwe et le Qatar).

Les échecs répétés des conférences de l'ONU montrent bien que nous sommes loin d'unir les nations contre la menace et de dépasser les intérêts immédiats et égoïstes des Etats comme des individus. Les enjeux, tant pour la gouvernance internationale et nationale que pour l'avenir macroéconomique, sont de nous libérer du culte de la compétitivité, de la croissance qui nous ronge et de la civilisation de la pauvreté dans le gaspillage.

Nos démocraties doivent se restructurer, démocratiser la culture scientifique et maîtriser l'immédiateté qui contredit la prise en compte du temps long. Nous pouvons encore transformer la menace en promesse désirable et crédible. Mais si nous n'agissons pas promptement, c'est à la barbarie que nous sommes certains de nous exposer.

Pour cette raison, répondre à la crise écologique est un devoir moral absolu. Les ennemis de la démocratie sont ceux qui remettent à plus tard les réponses aux enjeux et défis de l'écologie.

lundi 28 mars 2011

La semaine qui commence bien...

Bravo Monsieur le Président !!! Vous avez réussi une chose en 4 ans : donner des réserves de voix au Front National...Même l'horrible Mitterand, le calamiteux Jospin ou l'ineffable Chirac n'avaient pas connu le succès dans cet exercice...Félicitation, si, si, vraiment...A se demander comment 56% d'ingrats ont pu oublier d'aller vous plébisciter, vous et vos ( désormais très discrets ) amis dimanche dernier^^...

"Peu d'élus mais plus de 45 % des voix dans les cantons où il est présent. Le score national annoncé pour le FN dimanche est trompeur... Ces 11,73 % des suffrages exprimées semblent montrer qu'il a reculé. Mais c'est le contraire qui s'est produit, comme s'en est félicitée Marine Le Pen dimanche soir. En effet, si l'on ne prend en compte que les 403 cantons dans lesquels le Front national était présent au second tour, il réalise une moyenne de 45,1 % des suffrages, selon Le Figaro.



Une forte progression en nombre de voix là où le FN s'est maintenu. Le Front national a totalisé dimanche 915 506 voix. Certes, il avait atteint 1,38 million de voix au premier tour , mais sur un total bien plus important de 1 440 cantons.




Si l'on regarde ces chiffres sur les 403 cantons où le FN était présent au second tour, on mesure la progression du Front national : il est passé de 620 000 voix au premier tour à 915 000, soit près de 50 % de progression."

samedi 26 mars 2011

Chassez le naturel, il revient de Dachau...


Gros cons ? par franceinter

Oh, c'est incroyable...Les électeurs du FN prennent ombrage qu'on les traite de "gros cons". Quelle susceptibilité...C'est qu'on aurait ses pudeurs à l'approche du second tour ?...Quant aux élus du FN, ils sont toujours aussi farceurs, guillerets, juste un tantinet plus décomplexés que leurs homologues de l'UMP...



Ah, l'identité nationale, quel beau sujet de débat...Poil aux abats.

vendredi 25 mars 2011

Et pendant ce temps-là...


"Il faut nous envoyer des soldats" par lemondefr

Arbeit macht frei ( puisqu'on vous le dit...)

Une étude récente a indiqué que les chômeurs ( pourtant reconnus comme gros buveurs et tabagiques à en faire passer Gainsbourg pour un hygiéniste mormon asthmatique^^) avaient moins de problèmes de santé que les salariés mettant une certaine mauvaise volonté à s'épanouir dans un cadre professionnel...Quelle surprise, mazette, on en est sur le cul...En fallait il donc des années de labeur pour en arriver à la conclusion que la majorité des gens, en se levant tôt, se fait plus facilement pousser l'ulcère que le compte-épargne ?



Encore une pierre dans le jardinet mal entretenu de la valeur "travail"...Valeur sérieusement battue en brèche par les inepties électoralistes sarkozienne ( "travailler plus pour gagner plus" ). Il est bien évident qu'on ne peut gagner plus qu'en faisant travailler les autres tout en les payant le moins possible. Pas besoin d'avoir fait HEC Shangai pour le savoir...Non, désormais, il n'y a plus guère que les groupuscules trotsko-staliniens ou néo-fascistes pour reprendre à leur compte la notion de travail productif^^ jusqu'à en faire leur "tête de gondole"...Histoire de masquer un peu leur passif, un tantinet trop axé Miradors & Bottes cloutées...



Pourtant, malgré sa congénitale naïveté, le salarié, même conditionné par la médiocrité intrinsèque de sa condition sociale et une dilection coupable pour le visionnage vespéral de la série consensuelle "Plus belle la vie", est un être doué de raison. Je sais que c'est pas évident à appréhender comme ça, c'est sûr, mais la science bourgeoise et deux ou trois religions estiment qu'il y a un coeur qui bat sous les tickets-resto...On est donc en droit d'espérer qu'un jour ou l'autre, les salariés retrouveront ce sens atavique de la revendication salariale, ce goût du combat syndical et celui de la posture prométhéenne de la secrétaire trilingue révoltée face aux blagues sexistes de son chef de service...



On peut toujours rêver...

mercredi 23 mars 2011

Les nains supportables...Mais pour combien de temps, hélas ?


On ne dira jamais assez de mal de la Gauche parlementaire française. Une sacrée bande de bras cassés, de bande-mou et de pisse-vinaigre, c'est rien de le dire. En effet, alors que Sarko et ses sbires battent des records d'impopularité en se vautrant en beauté et passant même ( en données corrigées ) derrière le FN en %, ces abrutis ne trouvent rien de mieux que de démarrer une guerre civile en Seine-Saint-Denis...Il parait que c'est le PS qui a commencé, nanananananère...Mais le PCF et les écolos ont embrayé aussi sec. Pas étonnant de la part des paléostaliniens pavloviens de banlieue, un peu plus emmerdant de la part des bobos en vélos...Mieux vaut en rire, tiens...



Il est beau le Front Populaire,va...Et elle est pas sortie des ronces, tiens, la Gauche Plurielle. Un splendide message lancé aux abstentionnistes. Pendant ce temps-là, Marine, la Gorgone de Lampedusa, ratisse tout azimuts avec une efficacité diabolique, efficacité certes facilitée par l'incurie abyssale de ses adversaires mais qui annonce des lendemains qui déchantent...

mardi 22 mars 2011

vendredi 18 mars 2011

La religion de l'atôme

Un article qui correspond grosso-modo à ce que je n'ai pas pris le temps de rédiger cette semaine...Il y a pas de raison après tout que le copié/collé ne profite qu'aux journalistes bretons vieillissants à moumoute^^...

"S'il est encore beaucoup trop tôt pour tirer un bilan synthétique de ce qu'il faut bien appeler catastrophe nucléaire, il est d'ores et déjà possible de livrer quelques observations sur la façon dont elle a été présentée dans notre pays. A la fois par les spécialistes du nucléaire, l'élite politique dans sa grande majorité (exception faite des écologistes, du Parti de Gauche et de quelques autres, le Pati socialiste manifestant une fois de plus son incapacité à incarner une opposition crédible), et par la plupart des médias. Ces derniers, à l'insu de leur plein gré, comme disait un célèbre coureur cycliste, ont été et continuent à être le plus souvent complices d'une authentique mascarade en matière d'information. Il est certain qu'il est toujours plus confortable, narcissiquement parlant, de se persuader que le pire est évité, ou bien réservé aux autres…

On a d'abord cherché à minimiser à peu près unanimement l'accident lui-même, et manifesté une incapacité à en reconnaître la gravité. Alors que dès les premières heures, certains experts américains parlaient d'une catastrophe majeure, Eric Besson, en charge de l'énergie au gouvernement, s'en tenait encore à l'hypothèse peu vraisemblable du simple accident sans conséquences. Que les autorités japonaises dissimulent une partie des réalités, en ces circonstances, pour ne pas effrayer leurs populations, cela peut se comprendre. Mais à des milliers de kilomètres de là, la même manœuvre n'a pour seul objectif que de discréditer par avance toute critique éventuelle à l'encontre de notre propre industrie nucléaire.

Une fois que le terme "catastrophe" ne pouvait plus être évité, nous avons été sommés, par une manipulation grossière dénoncée par Erik Emptaz dans Le Canard enchaîné du 16 mars, d'éprouver de la compassion pour les pauvres victimes japonaises qui souffrent, et de remettre à plus tard (de préférence à jamais), sous peine d'"indécence" (Xavier Bertrand, Ségolène Royal, Claude Allègre et bien d'autres) un débat qui n'a jamais eu lieu. Ce débat serait pourtant susceptible de remettre en cause les a priori fondant le monopole absolu du nucléaire en vigueur depuis le programme lancé à la fin de la présidence Pompidou, qui a fait de la France le pays le plus nucléarisé du monde. Autant dire que cette question est toujours parfaitement taboue, alors même que le monopole de l'électricité nucléaire en France est plus que jamais réaffirmé après le sabotage du Grenelle de l'environnement par les autorités, comme le souligne à juste titre Corinne Lepage.

Que d'autres pays européens tels que l'Allemagne, l'Autriche ou la Suisse, qui n'ont pourtant pas la réputation d'avoir des dirigeants particulièrement "émotifs" à leur tête, réagissent à cette catastrophe en prenant sans attendre des mesures de précautions, voilà qui n'est pas de nature à faire bouger d'un iota la position officielle française. Pourtant, la sophistication de la technologie japonaise met nos élites dans l'embarras (le directeur de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reconnaissait lui-même que les réacteurs japonais appartenaient à la même filière que les français), ôtant par avance toute leur portée aux discours méprisants que l'on avait pu tenir lors de la catastrophe de Tchernobyl face à l'incurie soviétique.

A ce propos, on a tenté parallèlement de minimiser systématiquement les conséquences des catastrophes nucléaires précédentes. On apprenait ainsi lundi 14, au journal de 20h sur France 2, que Tchernobyl n'aurait causé la mort par cancer de la thyroïde que de dix-sept enfants. Voilà qui est rassurant ! Or, il semblerait qu'au moins 600 000 liquidateurs furent irradiés à cette occasion et toutes les hypothèses sérieuses évaluent les pertes humaines à plusieurs dizaines de milliers ; une vaste zone géographique restera infertile et inhabitable pendant une durée indéterminée.

Les experts ergotent à présent sur les doses létales, s'empressent de souligner que certains composants radioactifs vont perdre en quelques mois leur dangerosité (Thierry Charles dans "C'est dans l'air" sur France 5, le mardi 15), oubliant par la même occasion de préciser que d'autres radio-éléments échappés des centrales japonaises ont une durée de vie autrement plus longue. L'on se garde a fortiori de rappeler que l'inhalation d'un microgramme de plutonium (qui entre dans la composition du Mox, cette spécialité française rejetée par les autorités américaines en raison de sa dangerosité et de sa faible rentabilité, qui alimente certains réacteurs français et japonais) suffit à provoquer un cancer du poumon…

Les discours des prétendus experts du nucléaire et de leurs valets politiques auraient un caractère parfaitement grotesque si la situation n'était aussi tragique : on en est réduit à espérer que les vents veuillent bien pousser les nuages en direction du Pacifique (peu importent les populations, certes beaucoup moins nombreuses, éparpillées sur cet océan), et à espérer que la pluie se fasse un peu attendre. D'une façon dérisoire, ces maîtres fiers de leur technologie, qui pensaient pouvoir tout contrôler, sont obligés de s'en remettre au bon vouloir des éléments. Heureusement pour eux, le ridicule ne tue pas.

"DÉNI DES RÉALITÉS"

On ne le répètera jamais assez : l'industrie nucléaire, outre son coût faramineux (on connaît tout au plus le coût de démantèlement d'une centrale, mais pas celui de la gestion des déchets durant des siècles, ce qui n'empêche pas les journaux télévisés de vanter sans sourciller le caractère bon marché du kwh d'électricité d'origine nucléaire !) n'est pas potentiellement dangereuse. Elle est au contraire intrinsèquement polluante, et ce à toutes les étapes de son exploitation (dès la phase d'extraction de l'uranium, qui nécessite le broyage de plus de 600 tonnes de minerai pour l'obtention d'une tonne utilisable, et dont le bilan en termes d'émission de CO2 n'est pas du tout anodin).

Et contrairement à ce qu'affirme naïvement Nicolas Dupont-Aignan, même une gestion publique étatique des plus sérieuses, au lieu d'une gestion privée par définition plus soucieuse de rentabilité que de sécurité – au sens fort (Tepco) ou au sens faible (les sous-traitants d'EDF) – ne nous préserverait pas de risques naturels ou terroristes majeurs. Mais le pire est encore que cette technologie non maîtrisée laisse à nos descendants, sans doute pour des millénaires, un legs empoisonné : le mythe du "confinement" des éléments radioactifs est démenti par toutes les réalités, comme l'illustrent parfaitement les fuites recensées dans l'ancienne mine de sel de Hasse, en Allemagne.

Il faut bien comprendre une chose, sans quoi cet entêtement absurde garde un caractère mystérieux. Derrière les intérêts économiques et financiers colossaux en jeu, il y a, plus fondamentalement, l'attachement à un dogme. Le dogme de la quasi-perfection, en tout cas de l'innocuité de la technologie nucléaire, est en France l'objet d'une foi aveugle chez ses sectateurs. En douter ne serait-ce que très modérément, ce serait faire sécession, se comporter en hérétique. C'est très significativement que B. Bigot déclarait le 16 mars sur France Inter qu'en dépit de la catastrophe japonaise, le nucléaire restait à ses yeux une énergie d'avenir pour l'humanité. Et même dans l'hypothèse atroce où plusieurs millions de personnes viendraient à être irradiées, l'on peut être certain que Monsieur Bigot et ses pairs ne changeraient pas d'avis, prêts à sacrifier la santé des populations pour préserver leur religion de l'atome.

Que ce triste avatar du scientisme soit une sinistre caricature de la célèbre formule cartésienne : "Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature", cela ne change rien à l'affaire. Une foi aveugle, ancrée dans le déni des réalités les plus évidentes, des gens prêts à tout pour faire triompher leurs convictions, n'est-ce pas précisément la définition du terrorisme ?"



François Géal, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure

Quel bordel...

L'Histoire a vraiment le mauvais goût de fournir des clins d'oeil tragiques. En ressortant de l'anonymat ; où l'égoïsme, l'indifférence et la propagande technocratique les avaient plongés ; les "liquidateurs" de Tchernobyl, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer l'héroïsme de ces hommes, sacrifiant leur existence pour essayer de sauver le plus possible de vies humaines, à celui de leurs pères et grand-pères qui sont morts par millions en permettant la destruction du nazisme...

25 ans après, il reste assez de plutonium dans le sarcophage de Tchernobyl pour zigouiller la moitié de l' UE. Des dizaines, voire des centaines de milliers de "Soviétiques" ( oui, à l'époque...) sont morts pour que Mme Betancourt puisse entasser ses lingots, que M.Woerth puisse aller parier sur les canassons de Chantilly et que Mme Bruni-Sarkozy ait l'opportunité d'embellir notre existence de ses ritournelles au rythme endiablé...25 ans après, autour de la centrale, aucune étude médicale sérieuse n'a été produite et un périmètre d'exclusion totale est installé 30 km autour. A part ça, tout va bien. Et à Fukushima, tout ira mieux, ça coule de source puisque le nucléaire, c'est beau, c'est bien et c'est pas dangereux...

Quant aux discours consistant à rassurer le gogo en lui plaçant que "chez nous, ça ne se passerait pas comme ça", il suffit de se rappeler les conséquences de 10cm de neige sur l'Ile de France en décembre dernier pour se rendre compte qu'en cas de problème nucléaire au Sarkozistan, ça cavalerait pire qu'en mai/juin 40...



Cela dit, faire une semaine de battage médiatique sur une catastrophe, quelle qu'elle soit, même si elle propulse un bon morceau de la 3ème économie mondiale dans un scénario digne de la SF la plus paranoiaque, ça finit par lasser le téléspectateur...Il lui faut du neuf sinon il baille, il somnole, pire, il zappe...Du coup, depuis 2 jours, les médias tentent des trucs d'un classicisme outrancier mais tellement efficaces d'ordinaire :

- la montée en épingle d'une énième Guerre des Boutons version banlieue...Comme si les querelles tribales d'un Lumpenproletariat boutonneux avaient le moindre intérêt à part de faire monter mécaniquement le vote FN...

-le sport...Un peu loupé car le retour de Ribéry en équipe de France n'intéressera que quelques linguistes et anthropologues et le brillant parcours des clubs français en coupe d'Europe vient de brutalement s'interrompre. Pas de bol...

Heureusement, une bonne vieille recette, testée et éprouvée par des dizaines de régimes dictatoriaux dans l'Histoire, restait en réserve : la guerre !!!




Contre un ancien pote, certes, mais bon, les ennemis de nos jours ne sont plus ce qu'ils étaient, faut croire...Il ne lui restait guère que ça, faut dire, au Gnome Suprême comme connerie à commettre durant son quinquennat. Loin de moi, cependant, de vouloir bêler bêtement comme un pacifiste allemand en sandalettes : Kadhafi est une insulte à la théorie de l'évolution humaine, à la déclaration des Droits de l'Homme et accessoirement si mal habillé qu'on se demande parfois s'il n'est pas la victime d'une mauvaise blague de John Galliano. Mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que cette guerre, évidemment "juste" et "humanitaire" n'aurait pas eu lieu d'être si la Lybie n'était pas un joli petit pays plein de gaz et de pétrole. Ce que je peux être mesquin parfois...

jeudi 17 mars 2011

Je m'instruis en psychotant...

Becquerel : Unité de mesure internationale de la radioactivité. Le Becquerel (Bq) mesure l'activité d'une source radioactive, c'est-à-dire le nombre de transformations ou désintégrations d'atomes qui s'y produisent en une seconde. Par exemple, un corps dont l'activité est de 12 000 becquerels signifie que 12 000 atomes s'y désintègrent à chaque seconde.

Bore : Présent dans l'eau du circuit primaire sous forme d'acide borique dissous, il permet, par sa capacité à absorber les neutrons, de modérer la réaction en chaîne.


Césium
: Métal rare et toxique. L'un de ses isotopes, le césium 137, est un produit de fission radioactif que l'on trouve dans les différents circuits de la zone nucléaire.

Contamination : Dépôt en surface de poussières ou de liquides radioactifs. La contamination pour l'homme peut être externe (sur la peau) ou interne (par ingestion ou respiration).

Enceinte de confinement
: Egalement appelée bâtiment du réacteur, l'enceinte de confinement est un bâtiment en béton à l'intérieur duquel se trouvent la cuve, le cœur du réacteur ainsi que les générateurs de vapeur. Elle constitue la troisième des barrières qui permettent d'isoler les produits radioactifs contenus dans le cœur du réacteur de l'environnement, après la gaine du combustible et le circuit primaire. Elle doit donc être étanche pour retenir les produits radioactifs qui seraient libérés lors d'une rupture du circuit primaire, après un accident.

Fission nucléaire : Eclatement d'un noyau lourd, par exemple d'uranium ou de plutonium, en deux parties sous l'effet d'un bombardement de neutrons. Cette fission s'accompagne d'un important dégagement d'énergie et l'émission d'autres rayonnements, y compris de neutrons qui peuvent entretenir la réaction. Cette réaction est à la base de la production d'énergie nucléaire.


Fusion nucléaire
: Formation d'un noyau lourd à partir de deux noyaux légers, par exemple du deuterium et du tritium, qui sont des isotopes de l'hydrogène. L'intérêt de la fusion est qu'elle pourrait potentiellement produire beaucoup plus d'énergie, à masse de combustible égale, que la fission.

Mais en dépit des recherches menées dans le monde entier depuis 50 ans, en dehors du domaine militaire avec la bombe H, aucune application effective de la fusion à la production d'énergie n'a encore vu le jour. C'est le but du projet de recherche international ITER.


Fusion du réacteur nucléaire
: Lorsqu'un réacteur nucléaire cesse d'être correctement refroidi, les crayons de combustible nucléaire (qui contiennent l'uranium ou le plutonium ainsi que des produits de fission hautement radioactifs) commencent à surchauffer puis à fondre à l'intérieur du réacteur. Ils passent de l'état solide à l'état liquide.

La fusion du cœur est considérée comme un accident nucléaire grave en raison de la probabilité que des matières radioactives puissent franchir l'enceinte de confinement.
A ne pas confondre avec la fusion nucléaire.


Gray
: Unité de mesure (Gy) de la quantité de rayonnements absorbés par un organisme ou un objet. Pour exemple, une radiographie dentaire correspond à une dose absorbée de 0,2 mGy, un cliché thoracique, 1 mGy, une séance de radiothérapie, 2 Gy.

INES : Echelle internationale des événements nucléaires et radiologiques. Cette échelle logarithmique compte huit niveaux, notés de 0 à 7, afin de mesurer la gravité d'un accident nucléaire. Conçue par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), elle a été adoptée par une cinquantaine de pays en 1991.


Iode : Elément dont des isotopes radioactifs, comme l'iode 131, sont massivement présents dans les produits de fission de l'industrie nucléaire. Lors d'un accident, l'émission d'iode 131 est un facteur de cancer ou de troubles graves de la thyroïde. La thyroïde fixe en effet une grande partie de l'iode absorbé via l'alimentation, l'eau ou l'inhalation.

La distribution d'iode stable permet de saturer la thyroïde pour éviter que ses isotopes radioactifs ne s'y fixent.


Mox : Combustible nucléaire qui mélange de l'oxyde d'uranium appauvri et de l'oxyde de plutonium issus du retraitement. Il est utilisé dans les réacteurs de la génération actuelle (à eau légère, bouillante ou pressurisée). Le MOX...Charmant cocktail.

Piscine : La piscine de stockage du combustible a deux fonctions : elle reçoit l'ensemble des assemblages du cœur du réacteur pendant les arrêts pour rechargement et elle sert au stockage des assemblages usés dans l'attente — souvent de plusieurs années — de leur envoi vers une usine de retraitement. Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer la puissance émise par le combustible.

Radioactivité : Emission de rayonnements alpha, bêta et gamma accompagnant la désintégration d'un élément instable ou la fission. La radioactivité existe à l'état naturel et artificiel. Dans ce dernier cas, les noyaux émetteurs sont produits en laboratoire ou dans les réacteurs nucléaires. La radioactivité se mesure en Becquerels.

Réacteur nucléaire : Installation permettant d'amorcer et d'entretenir une réaction de fission en chaîne. Dans une centrale nucléaire, c'est lui qui fournit la chaleur permettant la production de vapeur. Différents types de réacteurs fonctionnent dans le monde : réacteur à eau sous pression (REP), comme en France, réacteurs à eau bouillante, comme au Japon, ou encore des réacteurs à neutrons rapides.


Réaction nucléaire
: Transformation d'un ou plusieurs noyaux atomiques. Les deux principales sont la fusion et la fission.


Sievert
: Unité de mesure (Sv) des effets de la radioactivité sur les organismes vivants exposés. On l'obtient en multipliant la dose de radioactivité absorbée par unité de masse par un facteur de correction sans unité qui prend en compte la dangerosité du rayonnement. La dose normale reçue par l'organisme est d'un millisievert par an. On considère qu'à partir de 100 millisieverts (mSv) on risque de développer des cancers.

Interlude



Un peu de nostalgie, la grande époque du disco bavarois...En attendant la suite des évènements récents qui ne sont pas d'une nature spécialement propice à faire naître l'euphorie...

mardi 15 mars 2011

Le nucléaire, c'est pépère

Comme si ça ne suffisait pas que Kadhafi puisse écraser une énième fois le peuple lybien en toute impunité ( malgré les rodomontades de notre Nain national-sécuritaire ), le Japon se ramasse un tremblement de terre format sumo...



Tout le monde a vu les images du drame. Terrible. Biblique. Des images de fin du monde, un chaos démesuré. Rien à ajouter là dessus. Cela dit, les "incidents " nucléaires nous ont donné une fois de plus la pénible occasion de brouter en pâture les discours formatés de nos "élites". Edifiant. La mère Kozciusko-Morizet, ministre de l'écologie, qui, il n'y a pas si longtemps, lustrait les talonnettes de Naboléon Rollex pour être nommée PDG d'Areva, je crois qu'on peut trouver mieux comme parangon d'objectivité...Besson nous assurant, avec cette sincérité proverbiale et cette rigueur morale qui font tout son charme, qu'il s'agit d'un "incident", puis d'un "incident grave" ( marrant, en général, un "incident" c'est pas si grave que ça...Sinon on appelle ça un "accident", non ? ) alors qu'il n'en sait visiblement pas plus sur les faits que n'importe quel pékin moyen rivé dans son canapé devant BFM TV...Quelle joyeuse bande de mange-merde...



A l'heure actuelle, nul ne sait vraiment quelles conséquences auront cette série d'explosions/fuites radiocatives. Car comme on l'a appris avec un certain malaise, on est dans "l'imprévu". Chapeau. 50 ans de péroraisons d'experts traitant de haut les chevelus barbus en vélo voulant revenir à l'âge des cavernes pour en arriver à "on sait pas, on n'avait pas réfléchi à ce genre de problème"...Ouais, ça rassure.

Bref, on est pas dans la merde...


"Un mot sur le MOX, le combustible utilisé dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima. C'est un matériau particulièrement toxique, comme le souligne notamment le Réseau Sortir du nucléaire (RSN). Le réacteur N°3 en particulier, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX - pour "mélange d'oxydes"- un combustible "extrêmement dangereux qui entre plus facilement en fusion que les combustibles classiques", indique RSN dimanche.

Composé d'uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés, le MOX est "bien plus réactif que les combustibles standard"
, explique de son côté Jean-Marie Brom, ingénieur atomique, directeur de recherches au CNRS. "Le plutonium, qui n'existe pas à l'état naturel, est un poison chimique violent. Le Japon a commencé récemment à utiliser du MOX pour faire fonctionner ses centrales et avait prévu depuis 2008, d'étendre progressivement son usage en 2011-2012. Un contrat de fourniture de MOX a d'ailleurs été passé avec l'opérateur nucléaire français AREVA. "


( Tiré d'un article du Monde.fr )

Content de l'apprendre...Fallait tomber sur l'info vu qu'étrangement, aucun média radiophonique ni télévisuel n'en a parlé depuis vendredi ( au moins, à ma connaissance ). Non, on a eu juste droit à l'habituel valse des faux-derches qui n'ont visiblement pas bougé d'un pouce depuis le fameux nuage de Tchernobyl arrêté par miracle sur le Rhin par la vigilance de nos fiers gabelous...Dormez bien, bonnes gens...Les experts américains arrivent...Nous sommes sauvés !!!

mardi 1 mars 2011

Riposte laique

Vive la France.

Notes prémonitoires...

24 février 2005

Pour le Centre d’Analyse et de Prévision
Du Ministère Français des Affaires Etrangères

A/S : la démocratisation du Moyen Orient est incontournable, malgré la montée des
islamistes.


Les réticences affichées en France devant la politique de
démocratisation du Moyen Orient soutenue par Washington au moment de l’intervention
militaire en Irak sont de trois ordres :


1) Les régimes autoritaires laïques paraissent le meilleur rempart devant la menace islamique et des élections prématurées entraîneraient une victoire islamiste.


2) le principe de souveraineté interdit de remettre en cause les régimes : il faut plutôt les encourager à se réformer et mieux respecter les droits de l’homme, en attendant qu’une sécularisation autoritaire ait produit ses effets et que les sociétés soient mûres pour la démocratie.

3) la politique américaine de démocratisation masque en fait une volonté de puissance et ne rencontre qu’hostilité dans l’opinion publique du Moyen Orient.
Or les évènements récents au Moyen-Orient remettent de plus en cause ce schéma et nous risquons de nous trouver en décalage par rapport à l’évolution de la situation.


1) les régimes laïques autoritaires ont failli : Ils aggravent les tensions et ne sont plus un rempart contre une islamisation qui se donne de plus en plus les couleurs de la démocratie (Tunisie, Arabie saoudite, Jordanie, Egypte). Ils sont un obstacle au développement économique du fait de la corruption des élites dirigeantes qui très souvent bloquent et l’émergence d’une classe d’entrepreneurs nationaux et l’investissement étranger. Ils font volontiers alliance avec un islam conservateur même s’ils s’opposent aux signes extérieurs de cet islam (interdiction du voile en Tunisie). Ils ne peuvent trouver de légitimité qu’en jouant sur un nationalisme souvent anti-occidental (Syrie) même si les dirigeants prétendent entretenir les meilleures relations avec leurs homologues européens et français en particulier ( Algérie, Egypte).

2) Le principe de la démocratie est populaire : Les élections en Afghanistan, Irak et Palestine (voire aussi en Arabie saoudite) montrent que même dans des conditions difficiles les gens veulent voter et vont voter.Même s’ils ne se font pas d’illusions sur la suite, c’est le principe de la conditionnalité et de l’alternance du pouvoir qu’ils affirment.

3) Les islamistes changent : Les élections ne conduisent pas à un triomphe de l’islamisme radical mais poussent au contraire les mouvements islamistes au compromis sur la question de l’alternance et de la démocratie. Le concept d’ « Etat islamique » n’est plus à l’ordre du jour, par contre le nationalisme passe au centre de leurs préoccupations (Hamas). Sur le long terme, c’est la voie turque qui se profile. Les penseurs de l’islamisme ont d’ailleurs évolué (de Ghannouchi à Khatami).

4) L’anti-américanisme ne veut pas dire le rejet de la démocratisation :

Il y a certes un sentiment violemment anti-américain, fondé plus sur le nationalisme que sur le sentiment religieux, mais cela ne suffit pas à délégitimer la démocratie.

Au contraire, bien des intellectuels nationalistes prennent au Maghreb le chemin du dialogue avec les ambassades américaines. Quant au Moyen-Orient, la pression pour la démocratisation est récupérée par des forces qui ne sont pas pro-américaines.L’erreur des Américains a été de présenter une démocratisation abstraite (l’Autorité Provisoire en Irak), et illégitime aux yeux de la population. Mais il suffit que la demande de démocratie soit récupérée par des forces nationalistes et/ou religieuses pour qu’elle trouve une légitimité politique, comme on le voit en Irak. Or c’est cette tendance qui paraît dominante aujourd’hui (y compris au Liban). C’est l’imbrication entre nationalisme (ou simplement patriotisme) et démocratie qui permettra à cette dernière de s’enraciner et de limiter l’islamisme.


Les Américains ont du mal à reconnaître le nationalisme des autres, ce qui explique les errements en Irak (mettre plus d’un an à reconnaître que des élections ne peuvent que porter les chi’ites au pouvoir) : mais le refus de Bush de repousser les élections en 2005, malgré les demandes pressantes de ses alliés arabes sunnites, a donné une cohérence à sa politique. Même si la démocratie à l’américaine apparaît abstraite, sa mise en oeuvre aboutirait paradoxalement à une légitimation du nationalisme, voire de l’islam. Le message sur la démocratisation est en train de passer (il faut aussi ajouter les exemples de la Géorgie et de l’Ukraine).


Le danger est donc de voir Washington, tout honnis soit-il dans l’opinion arabe, apparaître comme le seul défenseur de la démocratie
. Bien sûr la politique américaine est pleine de contradictions et d’effets pervers, et les néo-conservateurs ont perdu en 2005 l’initiative au profit d’un Département d’Etat moins soucieux de démocratisation. Mais il faut désormais associer notre discours sur la souveraineté à une défense et une promotion de la démocratie, seul moyen d’enraciner la souveraineté nationale dans la volonté populaire et de réduire les identifications supranationales (comme l’islamisme ou le pan arabisme) qui sont déstabilisatrices pour l’équilibre régional.

Olivier Roy.

Les nains corruptibles

Jamais deux sans trois...Après MAM et ses rencontres fortuites sur la tarmac et Fillon aux Pyramides sur le compte de Moubarak, ce coup-là c'est Guaino qui s'y colle. Oui, Guaino, le Lennon & McCartney de la diatribe sécuritaire pseudo-souverainiste. Vous savez bien, le genre d'envolée lyrico-emphatique avec des imparfaits du subjonctif dedans à un tel taux qu'on se demande si le petit Nicolas les auraient trouvés tout seul...Et même s'il comprend ce qu'il lit.



Même pas honte, le Guaino...Non, non, tout schuss...Un Réveillon chez Kadhafi, comme ça, à la fraîche, décontracté de l'attaché-case. Un voyage tout ce qu'il y a de privé, pour le fun, no stress man...




Faut-y qu'ils nous prennent pour des jambons. Ce genre de mec n'a pas de vie privée. Il suffit de lire sa prose, révélatrice des névroses profondes de l'individu, pour voir qu'à l'instar d'un grand requin blanc qui ne peut physiologiquement s'arrêter de nager sans mourir et couler au fond, un Henri Guaino, ça complote en continu, ça réactionnarise H-24, il y a pas de repos pour l'aphorisme facho !!!

Qu'est-ce qu'il foutait là-bas, le prolifique nègre du Nain à gourmette ? On peut légitimement se le demander...Même si, probablement, on ne saura jamais ( ou si peu...) le fin mot de l'histoire, la présence fortuite au Maghreb de tant de nuisibles issus de notre oligarchie politique au moment où la région a décidé de botter le cul des vampires locaux restera dans l'histoire comme une énième manifestation de légèreté, pour ne pas dire d'incompétence notoire, de la part de nos gouvernants de kermesse.

N'en déplaise au Pygmée épileptique à Rollex.

jeudi 24 février 2011

Enjoy Sarkozistan

Après 4 ans de règne, notre bien-aimé Souverain Talonetto Ier a plus que satisfait aux exigences de sa population. Des promesses électorales plus que tenues, un pays sorti vigoureusement du marasme total dans lequel il restait plongé, hagard, depuis des décennies, englué dans le bromure mental de l'idéologie socialo-gaulliste...Une des mandatures européennes les plus spectaculaires depuis Mussolini...Bravo.



On est au bord de la guerre avec le Mexique, les Tunisiens nous regardent de traviole et les Turcs sont furax après une énième goujaterie de notre Nain épileptique. Les Américains nous prennent ( encore plus^^) pour des cons, les Russes nous pissent à la raie et les Chinois ont déjà racheté nos vignobles, nos couturiers et nos usines. Le sport national hexagonal reste le fait-divers. La seule manifestation de l'existence d'une république subsiste à l'état de promesses de nouvelles lois encore plus liberticides ( voire totalement inapplicables en dehors d'un état de guerre civile ) à chaque fois qu'un Rom pisse dans une poubelle ou qu'un Slovaque vole un Vélib...Je préfère pas parler des médias, je pourrais me laisser aller à la vulgarité...

Les chiffres sont là...Il y a pas à dire...Nico, t'as su grimper plein pot^^ :

Économie :
- 928.000 euros en moyenne de salaires pour les patrons du CAC40, "les mieux payés d’Europe"
- 39 milliards € de dividendes versés aux actionnaires des sociétés du CAC40
- 148,8 milliards d'euros de déficit budgétaire en 2010
- 1,5% de croissance (1,7% dans la zone euro, l'Allemagne atteint 3,6%)
- 51,4 milliards de déficit commercial (commerce extérieur) en 2010

Population :
- 7,836 millions de personnes pauvres (12% de la population française)
- 4,3 millions de personnes au chômage (catégories A,B,C)
- 43% des jeunes hommes des quartiers sensibles sont au chômage
- 37% des jeunes femmes des quartiers sensibles sont au chômage
- 24,2% des jeunes de 15-24 ans sont au chômage

Liberté :
- 44ème au classement mondial de la liberté de la presse
- 9ème au classement des droits de l'homme dans l'UE

Éducation :
- 21e sur 65 pays en compréhension de l'écrit
- 22e sur 65 en mathématiques
- 27e sur 65 en sciences
- 34ème sur 34 pays pour le taux d'encadrement des élèves (6,1 enseignants pour 100 élèves ou étudiants)

Les chiffres parlent d'eux-mêmes...La rupture est faite. Rupture avec les possibilités de promotion sociale liées à la "méritocratie" scolaire, certes, mais rupture tout de même...Faudrait vraiment toute la mauvaise foi aigrie d'un militant acnéique du MJS pour dire le contraire. Et puis comme disait un autre expert en rupture ( bien avant de décorer un étal de boucherie milanais ) : " les livres sont une bonne chose. Les fusils, une meilleure".

On a jamais que les chefs que l'on mérite.

Revolution.com


Libye : "ils laissent les blessés mourir dans les rues"
envoyé par lemondefr. - L'info video en direct.

Texte du groupe de Tarnac

"Printemps des peuples arabes", "révolution en marche", "transition démocratique", "fin de la dictature". Les grandes machines discursives sont de sortie. Il n'en faut pas moins pour parvenir à présenter le renversement des régimes pro-occidentaux du Maghreb comme de nouvelles victoires de l'Occident, et le triomphe inespéré de ses valeurs.



La fièvre révolutionnaire qui s'est récemment emparée des plus prudents éditorialistes témoigne d'abord de l'intense réaction immunitaire à quoi l'événement accule le discours dominant. On répond par un violent accès d'orientalisme à la nécessité de disposer, au plus vite, entre nous et les bouleversements en cours, un solide cordon sanitaire. On s'émerveille de ces "révolutions" pour mieux esquiver les évidences qu'elles nous jettent au visage pour mieux dissoudre le trouble qu'elles suscitent en nous.



Faut-il qu'elles soient précieuses, les illusions qu'il s'agit d'ainsi préserver, pour que l'on se répande partout en pareilles apologies de l'insurrection, pour que l'on décerne la palme de la non-violence à un mouvement qui a brûlé 60 % des commissariats égyptiens. Quelle heureuse surprise de soudain découvrir que les principales chaînes d'information sont entre les mains des amis du peuple !



Or voilà : si les insurgés de l'autre côté de la Méditerranée disent : "Avant, nous étions des morts-vivants. A présent, nous nous sommes réveillés", cela signifie en retour que nous, qui ne nous insurgeons pas, nous sommes des morts-vivants, que nous dormons. S'ils disent : "Avant, nous vivions comme des bêtes, nous vivions dans la peur. A présent, nous avons retrouvé confiance en nous, en notre force, en notre intelligence", cela signifie que nous vivons comme des bêtes, nous qui sommes si évidemment gouvernés par nos peurs.




Ceux qui peignent aujourd'hui aux couleurs les plus lugubres l'impitoyable dictature de l'atroce Ben Ali ne le trouvaient-ils pas hier encore si fréquentable ? Il faut donc qu'ils mentent aujourd'hui, comme ils mentaient hier. Le tort de Michèle Alliot-Marie réside d'ailleurs là : avoir dévoilé en quelques phrases à l'Assemblée nationale que, derrière tant de dissertations d'écoliers sur la différence entre leurs dictatures et nos démocraties, se cache la continuité policière des régimes; en quoi les uns sont certes plus experts et moins grossiers que les autres.



On peut détailler ad nauseam la brutalité de la répression sous Ben Ali. Il n'en reste pas moins que les doctrines contre-insurrectionnelles – l'art d'écraser les soulèvements – sont désormais la doctrine officielle des armées occidentales, qu'il s'agisse de les appliquer en banlieue ou dans les centres-villes, en Afghanistan ou place Bellecour à Lyon. Le feuilleton hebdomadaire des petits mensonges et des misérables combines de Mme Alliot-Marie ne saurait effacer le véritable scandale : avoir traité de "situation sécuritaire" une situation révolutionnaire. Si nous n'étions pas occupés à tresser des couronnes de jasmin ou de lotus aux révoltes du Maghreb, peut-être n'aurions-nous pas déjà oublié que Ben Ali, quatre jours avant de disparaître dans les poubelles de l'histoire, avait parlé des émeutes de Sidi Bouzid comme d'"impardonnables actes terroristes perpétrés par des voyous cagoulés". Ou que son successeur a cru apaiser la colère du peuple en annonçant comme première mesure l'abrogation de "toutes les lois antidémocratiques", à commencer par les lois antiterroristes.

Si nous refusons de tenir pour miraculeux l'enchaînement qui mène de l'immolation de Mohamed Bouazizi à la fuite de Ben Ali, c'est que nous refusons d'admettre comme normale, à l'inverse, l'indifférence feutrée qu'a partout rencontrée pendant tant d'années la persécution de tant d'opposants. Ce que nous vivons, nous et une certaine jeunesse politisée, depuis trois ans, y est certainement pour quelque chose. Dans les trois dernières années, nous dénombrons en France plus d'une vingtaine de camarades qui, toutes tendances confondues, sont passés par la case prison, dans la plupart des cas sous prétexte d'antiterrorisme et pour des motifs dérisoires – détention de fumigènes, introduction de glu dans des distributeurs de billets, tentative ratée d'incendie de voiture, collage d'affiches ou coup de pied.

Nous en sommes arrivés en janvier au point où la magie du signalement sur le fichier des "anarcho-autonomes" a mené une jeune femme en prison – pour un tag. Cela se passe en France, et non en Russie, et non en Arabie saoudite, et non en Chine.

Chaque mois désormais, nous apprenons qu'un nouveau camarade a été prélevé en pleine rue, que l'on a intimé à telle amie, après bien d'autres, de devenir indic en échange de l'impunité ou d'un salaire ou de conserver son poste de professeur, que telle connaissance a, à son tour, basculé dans la dimension parallèle où nous vivons désormais, avec ses cellules miteuses, ses petits juges pleins de haine rentrée, de mauvaise foi et de ressentiment, avec ses insomnies, ses interdictions de communiquer, ses flics devenus des intimes à force de vous épier. Et l'apathie qui vous gagne, l'apathie de ceux qui vivent "normalement" et s'étonnent, l'apathie organisée.

Car c'est une politique européenne. Les rafles régulières d'anarchistes en Grèce ces derniers temps le prouvent. Aucun régime ne peut renoncer au broyeur judiciaire, quand il s'agit de venir à bout de ce qui lui résiste. La culpabilité est une chose qui se produit. Comme telle, c'est une question d'investissement, financier, personnel. Si vous êtes prêt à y mettre des moyens hors normes, vous pouvez bien transformer une série de faux procès-verbaux, de faux témoignages et de manœuvres de barbouzes en dossier d'accusation crédible.

Dans l'affaire dite de Tarnac, la récente reconstitution de la nuit des sabotages, si longtemps réclamée par la défense, en a administré le plus bel exemple. Ce fut un de ces moments d'apothéose où éclate, jusque dans les détails les plus infimes, le caractère de machination de toute vérité judiciaire. Ce jour-là, le juge Fragoli a su occulter avec art tout ce qui démontre l'impossibilité de la version policière. Il devenait subitement aveugle dès que l'indocile réalité contredisait sa thèse. Il a même réussi à mettre les rédacteurs du faux PV de filature à l'abri de la contradiction, en les dispensant d'être là. Et cela était en effet superflu, puisque tout ce petit monde s'était déjà transporté sur les lieux, une semaine auparavant, en privé et en douce.

A dire vrai, qu'il ait fallu contrefaire la reconstitution suffit à montrer que le procès-verbal lui-même était contrefait. C'est sans doute cela qu'il a fallu abriter des regards en bouclant la zone par des murs de gendarmes appuyés de brigades cynophiles, d'hélicoptères et de dizaines de brutes de la sous-direction antiterroriste.





A ce jour, il en aura coûté quelques millions d'euros pour transformer en instruction bien ficelée des fantasmes de flics. Il importe peu de savoir à qui, pour finir, on imputera les actes qui furent le prétexte de notre arrestation. Quant à nous, nous plaignons d'ores et déjà le tribunal qui aura à faire passer pour du terrorisme la pose de quelques innocents crochets, maintenant que bloquer les flux est devenu le moyen d'action élémentaire d'un mouvement de masse contre la réforme des retraites.



Le silence frileux des gouvernants européens sur les événements de Tunisie et d'Egypte dit assez l'angoisse qui les étreint. Le pouvoir tient donc à si peu. Un avion décolle et c'est tout un édifice de forfaiture qui tombe en miettes. Les portes des prisons s'ouvrent. La police s'évanouit. On honore ce qui hier encore était méprisé, et ce qui était l'objet de tous les honneurs est maintenant sujet à tous les sarcasmes. Tout pouvoir est assis sur ce gouffre. Ce qui nous apparaît, à nous, comme démence sécuritaire n'est que pragmatisme policier, antiterrorisme raisonné.

Du point de vue du gestionnaire de situations sécuritaires, l'ordre public n'aurait jamais été ébranlé, et Ben Ali serait encore tranquillement président, si l'on avait réussi à neutraliser à temps un certain Mohamed Bouazizi.

C'est à l'évidence, dans les banlieues comme dans les mouvements de révolte, la chasse aux Bouazizi, aux fauteurs d'insurrection potentiels qui est lancée, et c'est une course contre la montre; car, de Ben Ali à Sarkozy, qui règne par la peur s'expose à la fureur.

Monsieur le président, il y a des ranchs à vendre au Texas, et votre avion vous attend sur la piste de Villacoublay.

vendredi 18 février 2011

Petit avec de grandes oreilles...



Je ne sais pas par quel étrange phénomène post-traumatique m'est revenu le souvenir de l'existence de cette chanson. Mais elle m'est apparue comme une évidence à la nouvelle des turpitudes judiciaires de M. Zemmour, réactionnaire professionnel...



M.Zemmour, nonobstant toutes ses qualités professionnelles, est en effet indubitablement petit avec de grandes oreilles. Vous conviendrez cependant, avec cette candeur démocratique qui a perdu M.Moubarak, qu'on peut parfaitement mener une existence tout à fait convenable en étant petit. Même avec de grandes oreilles...Dumbo l'éléphant a même eu du succès à un moment. Beaucoup de gens ont apprécié les aventures des Gremlins. Et plus d'un gosse raffole des gerbilles. Là n'est pas la question. M.Zemmour n'est pas responsable après tout de ses pavillons auditifs hypertrophiés ni du fait qu'il soit obligé d'emmener un gps avec lui dès qu'il marche dans le gazon. Ce serait vraiment infâme de dire le contraire. C'est pas beau d'attaquer sur le physique...



Le principal problème avec M.Zemmour, c'est qu'il fasse une fixation sur les Arabes et les Noirs...Qui sont tous comme chacun le sait désormais des trafiquants de drogue et des grosses feignasses kleptomanes à qui il est tout à fait légitime de refuser emploi et logement sur le simple constat de leurs différences épidermiques. Merci Eric de dire tout haut à la télé ce que Marine Lepen n'ose même plus aboyer entre le schnaps et le Horst Wessel Lied a capella de fin de banquet électoral !!!

Merde, quoi, à la fin, il était temps que quelqu'un rétablisse la vérité vraie et la mette à la portée de nos cons de citoyens sinistrés du cognitif...Si tout va mal dans ce pays, c'est de la faute des Arabes, des Noirs et des 35 heures, quoi...C'est tellement évident, voyons. Pas besoin d'être petit avec des grandes oreilles pour s'en rendre compte. Non, il suffit d'être bien con, c'est tout...

lundi 14 février 2011

Naouaking of War

Les Blues Brothers interprètent ici une chanson militaro-maritime tirée du film "Coulez le Bismarck !!!", film racontant la palpitante et patriotique poursuite du bateau nazi éponyme...Chanson jouée au Bob Country's Bunker ( le club de Rednecks avec le grillage devant la scène ) mais finalement coupée au montage...Le réalisateur pensant sans doute avec raison qu'il n'était pas tellement opportun d'imposer aux éventuels spectateurs mélomanes plus que "Rawhide" et "Stand by your man" comme standards pour bouseux pleins de bières...



Plus symptomatique de la décadence capillo-vestimentaire du crépuscule impérial britannique, les Royal Guardsmen nous livrent une interprétation toute personnelle de l'impitoyable lutte pour la suprématie aérienne qui eut lieu au dessus des tranchées à la fin de la guerre 14/18....

Don't forget the Saint-Valentin !!!


Saillie Verrat
envoyé par 3003tiptip. - Découvrez plus de vidéos d'animaux.

jeudi 3 février 2011

Welcome to Sarkozistan...


violences des forces de l'ordre gratuites
envoyé par zimprod. - L'info video en direct.

Quand je pense que les Egyptiens osent se plaindre...

mardi 1 février 2011

vendredi 28 janvier 2011

Quinquennat, c'est plus fort que toi

On commence à en voir le bout finalement de ce quinquennat grotesque. 2012 arrive à grands pas...Avec les menaces d'un FN au deuxième tour tant la droite a perdu toute crédibilité...



Honnêtement, je ne vois pas non plus ce que ça va changer de passer d'un bouffon de droite à un carriériste de gauche mais bon, faut bien justifier la réputation démocratique de ce pays au près de ceux que leurs dirigeants nourrissent à coups de grenades lacrymogènes, hein...

lundi 24 janvier 2011

clin d'oeil

dimanche 23 janvier 2011

mardi 18 janvier 2011

Ciao Ben Ali !!!

Une famille de réfugiés de plus dans le monde...Triste, non ? Heureusement pour eux, ils avaient fait des économies, je crois^^. Une bonne occasion de se réjouir, on ne va pas cracher dessus.



Big up aux déclarations de Michèle-Alliot Marie ( Thatcher mais en version fausse-blonde et psychorigide^^) comme quoi elle pouvait prêter du tape-dur franchouillard, de la chaussette à clous crypto-lepéniste et autres experts en ratonnade pour aider notre ami Ben Ali, ce grand démocrate et rempart d'acier face à l'Islamisme, à perpétuer sa domination sur les Tunisiens : c'est super de balancer des trucs comme ça en public, la gueule enfarinée...De quoi ( une fois de plus ) se faire des copains chez les Maghrébins...Ainsi qu'une bonne indication de la sincérité des idéaux démocratiques de la dame...

vendredi 14 janvier 2011

Ah les cons...

On ne se rend pas assez compte que les grandes entreprises sont nos amies...Toujours prêtes à aider les gens, le coeur sur la main...Regardez Saint-Gobain, par exemple : après avoir vitrifié à grand renfort d'amiante les bronches de milliers d'ouvriers, ils sont tout à fait "open" pour leur filer quelques pièces jaunes. Faut dire aussi qu'étant à l'époque une grande entreprise nationalisée, on peut s'attendre à ce que ça soit le contribuable qui "indemnise" quelques veuves...

Et l'Oréal ? Connait-on assez son rôle désintéressé dans la réhabilitation de personnes un temps égarées du mauvais côté du manche ?



C'est vrai qu'en politique, les choses vont vite. Sauf quand il s'agit d'une instruction judiciaire concernant un de ces sympathiques individus dévoués au bien public. Mais au final, on arrive toujours à un motus vivendi...Il n'y a que les gens du commun pour accorder le moindre crédit à la thèse d'un génie du mal omniscient tirant toutes les ficelles, non ?^^



Quant aux convictions démocratiques...On sait ce qu'elles pèsent chez certains...