mardi 13 octobre 2009

Place aux jeunes^^


Avis de tempête mardi dans la presse quotidienne qui condamne - ulcérée ou ironique - la perspective de voir Jean Sarkozy, le fils du président, nommé à L'Etablissement public d'aménagement de la Défense Epad, le "coffre-fort" du département "le plus riche de France".
Dans Libération, Laurent Joffrin doute que la nomination de Jean Sarkozy qui "s'est surtout donné la peine de naître ... doive tout à son mérite et rien à son patronyme?".


De toute les façons, nous dit François Martin, du Midi libre, "le fils Sarkozy ... possède les vertus cardinales que son père vante devant le bon peuple. Le mérite. Le travail. L'exemplarité...". "Il a l'avenir devant lui et son papa derrière", fulmine Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées).

"Il faut surtout se poser la question de savoir pourquoi aucun des proches du chef de l'État n'a eu l'idée ou le courage de lui susurrer à l'oreille qu'il commet une erreur en adoubant ainsi son héritier", écrit, dans Le Courrier de l'Ouest, Emmanuel Caloyanni. Pour Paris Normandie (Michel Lepinay), "les effets de cour sont toujours terribles. Ils font perdre le sens du réel, et conduisent aux plus graves erreurs". "En dépit de toutes les explications alambiquées fournies hier par les conseillers et ministres (...) la cause est indéfendable", écrit-il encore. Louis XIV disait "l'Etat c'est moi", rappelle Patrick Fluckiger (L'Alsace). "Mais attention, c'était avant la Révolution!".
D'autres titres, s'indignent de l'image que cela donne de la France à l'étranger. Dans La Charente Libre, Jacques Guyon note que "les médias étrangers fustigent une +république bananière+". Xavier Panon (La Montagne) souligne que "Jean, lui, peut déjà se flatter d'être maintenant connu jusqu'en Chine!". Moins sévère, Jean-Louis Denes, dans l'Est Républicain se contente de remarquer que "la prétention du Dauphin fait rire et sourire la presse du monde entier."
Jacques Camus, de La République du Centre, estime que "la grande politique est en train de perdre ses lettres de noblesse". Tout comme Gérard Noël qui, dans Vosges Matin, regrette qu'il y ait "quelque chose qui ne tourne pas rond dans la politique française".



Hervé Chabaud, de L'Union est bien seul à défendre Jean Sarkozy en rappelant qu'il a été "élu conseiller général des Hauts-de-Seine au suffrage universel". "Même si à Neuilly, c'était facile, il a été choisi par les urnes." Avec une ironie mordante, Francis Brochet, dans le Progès de Lyon prend aussi la "défense" du jeune homme et de son père: "Le népotisme condamne la promotion des neveux du pape, or Nicolas Sarkozy n'est pas pape, ni Jean son neveu. Pas qualifié pour le poste ? A 23 ans, Jean Sarkozy a fait presque deux années de droit ... Affairiste ? Jean Sarkozy bénéficie du parrainage de Patrick Balkany et Charles Pasqua, ce qui devrait faire taire tous les soupçons".

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