mardi 4 novembre 2008

biographie autorisée

Est-ce l'approche inexorable des frimas hivernaux réveillant mes rhumatismes ?

L'introspection un tantinet nostalgique qui vous tombe dessus, aussi soudainement que le G.I.G.N sur un berger corse, à proximité de la quarantaine ?

Ou tout simplement un besoin narcissique ridiculement régressif de me mettre en avant ?

Laissons aux historiens de l'avenir et à mes futurs exégètes le soin de répondre !!!
Pour l'instant, je me contenterais de survoler quelques moments cruciaux de mon existence...

Mon enfance se déroula au long des seventies, parenthèse enchantée où une France dirigée par un visionnaire charismatique au début de calvitie sexy ( selon la police...) découvrait, ivre de jouissance, les pantalons pattes d'éléphant, la crise pétrolière et les assassinats de ministres en exercice...




Ce bonheur sans nuages ne pouvait durer. C'était trop beau...




Comme un chancre sur une vulve de jeune mariée, le Socialisme mitterandien fit irruption en 1981 et plus rien ne fut comme avant...Sic transit gloria mundi.

Abolition de la peine de mort, Droit des femmes, réduction du temps de travail...Des siècles de civilisation étaient d'un seul coup abolis par une horde barbare nourrie au lait corrompu du marxisme, de la haine de classe et des bandes dessinées underground !!!

Heureusement, grâce à nos passions communes ( le football, la bière et le port ostentatoires des Doc Marten's ), nous formions, avec les jeunes de mon quartier, une joyeuse bande jamais avare de potacheries bonnasses comme, par exemple, les violences en réunion d'après-match !!!



Hélas, par un malheureux hasard voire un trucage démagogique des corrections, je fus reçu au baccalauréat. Ignominieusement chassé par mes anciens amis, ne pouvant supporter, en tant qu' hommes d'action à la virile pudeur, la vue d'une "grosse tête", je rampais honteusement jusqu'à la Faculté de Lettres de ma bourgade...

Là, soucieux de ménager en semaine mes efforts afin d'être une boule d'hormones survoltées le week-end, j'optais pour les sciences humaines. Mais par le hasard d'une station prolongée à la cafétéria ( la bière y était à 2 francs...O tempora, o mores !!!), je découvris ce qui fait le piquant d'une vie estudiantine provinciale...

Le militantisme !!!

Collages d'affiches, réunions enfiévrées et tabagiques, scissions, exclusions, tentatives de meurtres...Voilà qui changeait du train-train lénifiant d'un département d'Histoire où les personnes les plus en marge se contentaient d'un néo-nazisme fort convenu, ma foi...



( à suivre...)

Aucun commentaire: