les bienfaits de la colonisation

Il est malheureusement évident que, depuis 1968, une certaine désinformation, orchestrée avec un brio malveillant, a conduit une part sans cesse plus importante de l'opinion publique à émettre des réserves quant au bien-fondé de l'oeuvre civilisatrice menée par la France auprès des peuples d' Outre-mer jusque là lascifs, joyeux et, il faut bien le dire, n'en branlant pas une sous leurs palmiers. Ne négligeant jamais l'occasion de rétablir les faits dans toute leur véracité, je me devais de réagir, à mon humble niveau, contre ce qui apparaît à l'honnête homme, aux députés de droite, voire aux anciens de l' OAS, comme une injustice des plus abjectes...

Est-ce l'appât du gain, l'impérialisme le plus égoïste, la croyance en une supériorité innée de la race blanche qui poussa nos ancêtres à voguer par delà les mers pour apporter à ces bons quoique légèrement indolents sauvages le message émancipateur, désintéressé et fraternel de la Patrie des Droits de l' Homme ?

Non, billevesées communistes que tout cela !!! Ces assertions diffamatoires ne résistent guère à l'analyse, voyons...Je tiens pour acquis que ces précurseurs aventureux de la fin du XIXème siècle ne cherchaient avant tout que le bien commun. Certes, des esprits chagrins évoquent aussi un besoin bien humain de se venger sur des Noirs en pagnes seulement armés de sagaies, de l'infamante branlée infligée en 1870 par des Prussiens lâchement dotés de fusils modernes, mais cela ne compte guère par rapport aux efforts consentis pour mettre en valeur une nature indigène ostensiblement généreuse...


Une fois surmontée l'appréhension pleine de préjugés puérils de certaines tribus, éclaircis quelques quiproquos regrettables et avoir imposé une bienveillante discipline à ces grands enfants un peu turbulents mais si attachants dans le fond...


La France s'attela à cette tâche grandiose, titanesque et au final fort rentable pour quelques investisseurs audacieux, constituant à mettre au travail ces populations, longtemps confites dans une attitude larvaire de chasse, de pêche et de cueillette qui freinait considérablement leur compétitivité...


On remplirait des volumes entiers en narrant cette saga qui fit sortir des millions d'hommes et de femmes de l' âge de pierre pour les faire entrer dans le monde moderne !!! Songez, par exemple, un instant à la surprise teintée d'un infantile émerveillement qui s'empara en 14/18 du tirailleur sénégalais moyen lorsqu'il découvrit mitrailleuses lourdes, gaz moutarde et fils de fer barbelé !!! Lui qui ne connaissait à l'époque que ses quelques arpents de brousse désertique, orphelins du moindre aménagement technique et sans possibilités de distractions...

Bref, même si cette époque, merveilleusement chantée par Michel Sardou, est désormais derrière nous, tout n'a pas été vain car de solides liens d'amitié nous lient encore avec ces peuples aujourd'hui autonomes et avec certains de leurs dirigeants, formés à l'occidentale, baignés par notre culture et pétris de cet humanisme qui restera à jamais le plus beau cadeau que la Colonisation ait laissé en héritage...

Alors est-il besoin de s'emporter avec la virulence d'un adjudant-chef pris de boisson lorsque l'on entend geindre ces intellectuels, ne voulant retenir de cette geste héroïque que deux ou trois épisodes litigieux, au moins à leurs yeux torves dissimulés derrière des lunettes sournoises indignes d'un homme d'action chaussé de pataugas, buriné par le soleil et l'abus d'alcool de riz, comme l'infanterie coloniale en a donné tant à la France ? Non, non et non.

Ne nous laissons pas abuser par ces pitreries rhétoriques tombant de la bouche d'anciens zélateurs du goulag, soissantuitards droidelommistes et autres démocrates-chrétiens.

Posons simplement un regard apaisé, objectif et paternaliste sur ce que sont devenus ces pays façonnés par l'Homme blanc...Il ne faudra pas longtemps pour nous rendre compte que ces contrées hier encore livrées à l'arbitraire de chefs coutumiers sanguinaires, ignorants et paranoïaques sont aujourd'hui des états heureux, démocratiques et pacifiés, menés en toute indépendance par, le plus souvent, des leaders remarquables...


Et surtout grands amis de la France.